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Ses empreintes, sa vie, son oeuvre, ses traces et son monde contemporain.
Plan
- Introduction
- En préambule : à la recherche des traces actuelles, de ses empreintes
- Ses portraits
- De l'enfance à l'âge adulte
de 1848 à 1874
- Son métier ses autres actions de 1874 à 1925
Le Marbre
- usine de Houdain lez Bavay
- usine de Fulvy
- Moulin de Pont sur Sambre
- Le siège social
- Le Tholonet brèche d'Alep Sainte Victoire
- Carrare
- Rencontre de M. Anglade
Le tribunal de Commerce de Paris et Alexandre Falguière
Le Paris à Lyon et à La Méditérannée
L'Exposition Universelle de 1900
- Sa vie politique, son personnage essentiellement "parisien"
- Ses honneurs
- Ses demeures
- Saint Maurice Montcouronnes
- Hôtel de Sarah Bernhardt
- Hôtel Dervillé
- Les liens communs entre Sarah BERNHARDT et Stéphane DERVILLÉ
- Son monde contemporain
- Son côté artistique
- Sa descendance
- Ses obsèques
- Conclusions
- Remerciements
- Bibliographie
- Crédits Photographiques
- Résumé
Depuis l’âge de 14 ans, je me suis passionné pour l’histoire de la famille, faire vivre l'histoire à travers une association familiale et généalogique, fut un de mes objectifs, en privilégiant l’étude du patronyme.
Mon père, Maurice DERVILLÉ griffonne un jour de vacances sur un papier de brouillon à gros carreaux les premières lignes de l’arbre familial.
Puis les questions viennent sur le côté maternel etc., et de fil en aiguille s’échafaudent les lignées.
Ensuite les histoires, telle celle d’un voyage en train de PARIS à LYON, à destination de GRENOBLE ou de MARSEILLE sur les lignes du Paris à Lyon et à la Méditerranée (dite Le P.L.M.) où lors d’un contrôle des billets, on s’interroge sur ce nom, "vous ne seriez pas parents avec le président DERVILLÉ" ? Demandèrent-ils à mon grand-père en présence de mon père qui me le relata.
Ce personnage étant décédé en 1925, mon père étant né en 1916, il ne pouvait donc pas avoir plus de 9 ans au maximum lors de cette interrogation, l’anecdote se situe donc entre 1923-1925. Mon grand-père répondit non.
Mais ce fait rapporté par mon père m’est toujours resté en mémoire, et lors d’un passage en 1999 au congrès national de généalogie à BREST, où le Cercle Généalogique des Cheminots exposait et Bernard CARCEL est interrogé sur ce patronyme. Je découvre alors que le dénommé DERVILLÉ, se prénomme Stéphane.
On retrouve le patronyme dans les fichiers et ainsi on tombe aussi sur la commémoration de l’anniversaire du cinquantenaire du Paris à Lyon et à la Méditerranée à propos duquel un livre « Hommes et choses du P.L.M. » a été écrit, il relate l’événement. L’ouvrage est très intéressant et enrichissant, il retrace l’Histoire du TRAIN en FRANCE, d’où son intérêt pour le Cercle Généalogique des Cheminots.
Je fais l’acquisition d’un exemplaire de ce livre édité en 1911, retrouvé auprès de la «Librairie Ancienne» dite «Le trouve Tout du Livre» tenue par la famille Gourgues de Ginestas sur le canal du midi, au 28 allée glacière, Le Somail (11120). On peut y contempler en 1907, ses portraits, seul ou en compagnie du conseil d’administration de l’époque.
Puis grâce au livre « la généalogie de 165 personnalités » à la découverte de leurs racines, de Joseph VALYNSEELE et Denis GRANDO, présenté à la médiathèque de Nantes, on découvre dans la généalogie de Marc SANGNIER, le lien avec celui-ci, car la fille de Catherine DERVILLÉ (sœur de Stéphane DERVILLÉ), née Renée BEZANSON par le mariage de sa mère à Maïtre Alfred Bezanson, l’a épousé en 1902.
Et ensuite le Cercle Généalogique de la Banque de France nous révèle par ses archives sa fonction de Régent et sa riche vie parisienne.
Enfin l’intervention d’Henri DROPSY à la fois ancien cheminot et descendant de marbriers me fournit à partir du livre « De pierre et de Marbre » de Monsieur Avit DURONSOY,
La Mairie (1) | Le Musée du Marbre à Bellignies (2) | Entrée du musée (3) |
Maire à l'époque de Bellignies (59570) décédé en 1998 où se situe un musée du marbre, des renseignements techniques et économiques sur les marbres, cette pierre lisse froide et belle.
J'essaie alors de reconstituer la vie de ce personnage qui fut « Parisien ».
Il s'agit de Monsieur Stéphane Adolphe DERVILLÉ (4/5/1848-4/10/1925).
L’engouement pour ce personnage nait et prend forme.
De là découle l’histoire qui suit.
Voici donc une biographie chronologique qui va de 1848 à 1925, (en privilégiant la période de 1893 à 1925),
à propos sur un homme célèbre dont paradoxalement on ne trouve pas de trace ostensible ou perceptible, alors que celles-ci existent bien que discrètes, ponctuelles ou éparses.
Nous allons le découvrir.
En préambule: à la recherche des traces actuelles, de ses empreintes, on développera son action
On retrouve dans différents endroits de Paris la trace de son passage, ainsi :
•1 - le tribunal de commerce de la Seine à Paris, sur l’île de la cité, 1 quai de Corse, où il a été président de ce tribunal de 1893 à 1896
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Aspect extérieur du Bâtiment | |
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Son buste du sculpteur A. Falguière, au tribunal de commerce de la Seine dans la Grande Salle d’Audience à Paris, inauguré en 1896 (voir la page de A. FALGUIÈRE). |
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Pour l’exposition Universelle de 1900, les visites de chantier, la présence du ministre du Commerce M. Millerand en présence des Directeurs de l’Exposition, M. Picard, M. Delaunay-Belleville, M. Dervillé, les présidents d’Honneur, les courriers à en-tête de l’exposition et documents divers de revues.
Pour l’exposition Universelle de 1900, on rappelle les cheminées DERVILLÉ :
Salons Louis XV |
Salon Louis XVI |
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les cheminées DERVILLÉ
(Don copie de M. Chasles) |
Reproduit sur des revues ou dans des coupures de journaux (dons d’un de ses descendants et d’autres sources).
Son portrait et sa représentation au sein du conseil d’Administration du P.L.M.,
On peut découvrir sa signature.
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source : C.A.M.T. Roubaix | source : C.A.M.T. Roubaix |
De l’enfance à l’âge adulte de 1848 à 1874 Son état civil, sa parentèle, l’arbre généalogique Dervillé, Lien avec la famille Sangnier, arbre généalogique de celle-ci.
Ce 4 mai 1848, nait à 2h et demi du soir, DERVILLÉ Stéphane Adolphe, à Saint Maurice Montcouronne (91 essonne), chez Étienne François Claude BELLAND des COMMUNES, 54 ans, négociant, son grand-père maternel.
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Acte de naissance 4 mai 1848 à Saint Maurice Montcourronne |
acte de décès 4 oct 1925 à Paris XVII |
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•Son état civil
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Son père est Cyr Adolphe (1815-1868), il avait 33 ans à sa naissance, de profession marbrier, domicilié à Paris, 26 quai Jemmapes, maire de Saint Maurice de 1863 à 1868 et sa mère, Louise Catherine Eudoxie BELLAND des COMMUNES, 19 ans à son mariage (née à Pointe à Pitre, Grande Terre, Guadeloupe le 15 janvier 1829), bienfaitrice de la paroisse.
Dans les années 1890, Madame Eudoxie DERVILLÉ contribue à la mise en valeur de l’édifice en offrant un vitrail de Saint Maurice à cheval, le pavage en marbre du chœur, et en se faisant édifier un somptueux tombeau en marbre de Carrare à l’imitation de ceux du Moyen Âge.
Buste de Madame Eudoxie Dervillé, par Carrier-Belleuse. 49B |
Sur la stèle qui supporte le buste, un petit bas relief en forme d’assiette, signé Jean-Baptite Carpeaux. Il représente la grand-mère maternelle de M de Barral et fut exécuté avec de la glaise par Carpeaux au cours d’un diner chez ses arrières grand parents (photo Chevojon)
Toujour dans L'église, on peut y lire : à gauche pour elle même et à droite sur l’autre tableau, en référence à sa nièce
Sculpture de grenouille du lavoir communal de Saint-Maurice-Montcouronne d'Eudoxie Dervillé
Arbres généalogiques des familles
•Arbre généalogique dervillé, la parentèle |
•Lien avec la famille Sangnier, arbre généalogique |
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Son grand-père paternel, Claude DERVILLÉ est né à Heilles, Oise, il était géomètre de première classe et il s’installe à Estrées Saint Denis, (Oise) (1787-1872).
Sa première sœur, Marie Catherine, née en 1850, elle épousera Alfred BEZANSON notaire (1843-1890).
Elle deviendra la grand-mère maternelle de Jean SANGNIER, directeur du journal Marie France et membre du conseil de divers journaux que d’ailleurs j’ai rencontré en octobre 2001, il est le fils du célèbre Marc SANGNIER (1873-1950) étant à l’époque journaliste, fondateur de la Démocratie Chrétienne, Directeur du mouvement « Le Sillon », et député de Paris. Il a lancé le mouvement Catholique social et démocratique en 1894, désavoué par Pie X en 1910, il fonda la Jeune République en 1912 et il créera la Ligue Française des Auberges de Jeunesse en 1929.
Leurs parents habitaient le 26 quai Jemmapes à Paris.
Jane, sa deuxième sœur est née en 1857, elle est donc de 9 ans sa cadette, elle ne se mariera pas tout comme lui.
Il est donc l’aîné des trois enfants. Stéphane DERVILLÉ se retrouvera dans la descendance ainsi seul à porter le nom.
Il naît donc avec l’avènement de la II ème République, et entre la Révolution des 22 à 25 Février 1848 et les journées des 21 au 26 juin 1848, et un signe, on le verra pourquoi plus loin, avec le début du développement des chemins de fer.
Mais à 4 ans, il est bercé par l’épopée napoléonienne, de Louis-Napoléon BONAPARTE à NAPOLÉON III, il le sera aussi pendant toutes ses études et ceci jusqu’à l’âge de 22 ans. Mais entre-temps, il devint orphelin de père en 1868 à l’âge de 20 ans, il n’était pas majeur pour l’époque, il avait déjà perdu en 1861, à l’âge de 13 ans, son grand-père maternel, Etienne François Claude BELLAND des COMMUNES.
Il fait des études de Droit, rencontre une jeune fille, originaire du Jura, Alexandrine Eugénie Marie PERNIN, étudiante sage-femme à Paris, ils vécurent 5 à 6 ans ensemble, mais elle lui refuse sa main car à ses yeux il est un pauvre parti.
Au lieu d’en faire un avocat sans cause ou un médecin sans malade (selon « Le financier illustré » de 1910), son père, très sagement voulut en faire un homme pratique comme lui et le dirigea vers le commerce et l’industrie. Dès 20 ans il est à la tête de l’entreprise familiale, négociant marbrier à PARIS, maison fondée en 1835 (à sa naissance en 1848, l’entreprise existait depuis de 13 ans). Ceux sont ses débuts dans la vie industrielle. L’établissement central se situait au 164 quai de Jemmapes à Paris.
En 1870 il est Capitaine au 110 ème Bataillon de la Garde Nationale, il est mobilisé à 22 ans, le 6 décembre 1870, pour le siège de PARIS, (on peut voir sa carte signalétique et une vue du siège).
En 1872 à 24 ans, il perdra son grand-père paternel, Claude DERVILLÉ, maire adjoint d’Estrées saint Denis (60 Oise), une inscription fut portée à postériori sur la sépulture de celui-ci relatant la gloire de son petit-fils.
Il aura une aventure avec une danseuse nommée Jeanne CHASLES.
Depuis la guerre de 1870, il ne connaîtra alors que la III ème République jusqu’à 77 ans l’âge de son décès en 1925.
Son métier, ses actions de 1874 à 1925 Nous allons parcourir, les étapes de sa belle et riche carrière
- En 1874, Conseiller municipal de Saint Maurice, il a 26 ans.
- En 1874, Secrétaire de la Chambre Syndicale de la Marbrerie de PARIS en décembre 1874. Tout en étant marbrier donc entrepreneur de l’entreprise fondée en 1835 par son père. Comme commerçant, il s’occupe du syndicat et siège à la chambre de commerce.
- En 1875, lieutenant, 3ème territoriale d’artillerie, 10 mai 1875, à 27 ans.
- En 1878, concernant le marbre il obtient la médaille d’or à l'Exposition Universelle de PARIS, il avait 30 ans.
- De 1879-1880 à 1884, Juge suppléant consulaire au tribunal de commerce de la Seine à PARIS, le 17 décembre 1879.
- En 1879, chevalier de la couronne d’Italie 6 janvier 1879. Il fut peint au côté du Roi d’Italie Victor Emmanuel III.
- En 1881, Délégué cantonal de Dourdan, 2 mars 1881, à 33 ans.
- De 1881-1882, Agent consulaire de la République Française à Massa Carrara, ITALIE, du 19 juillet 1881 au 17 juin 1882, Il succédait à Monsieur BIAVATI décédé en décembre 1880. Il était citoyen de Carrare.
- En 1882, Administrateur du Sous Comptoir près le Crédit Foncier de FRANCE 12 janvier 1882, à 34 ans.
Président de la compagnie des assurances de l'UNION.
Vice-président du Conseil d'Administration des Chemins de Fer du MAROC.
Président de la Banque française et italienne pour l'Amérique du Sud.
Président de la Banque d'État du MAROC.
Administrateur et Vice-président du conseil de la Compagnie Universelle du Canal maritime de SUEZ et Vice-président de la Banque de PARIS et des Pays-Bas.
Administrateur du Comptoir Central de Crédit et de la Société Immobilière.
Administrateur de la Société des Eaux minérales d'ÉVIAN.
Membre du Conseil d'Administration de la Compagnie de VICHY.
- En 1883, concernant le marbre il obtient le diplôme d’honneur à l'Exposition Universelle d'AMSTERDAM, il avait 35 ans.
- De 1885 à 1887, Juge consulaire au tribunal de commerce de la Seine à PARIS, puis arrêt ayant atteint le nombre maximum d’années de mandat
- De 1889 – 1893, Membre du Conseil d’Escompte de la Banque de France.
- De 1890 à 1892, de nouveau Juge consulaire au tribunal de commerce de la Seine à PARIS.
- De 1893 à 1896, Président de l’assemblée consulaire du tribunal de commerce de la Seine, (installation le 25 janvier 1893, départ 1897), pour deux mandats de deux ans.
- De 1893 – 1909, Censeur de la Banque de France.
- En 1894, membre du conseil de surveillance de la société E.NAUD et Cie.
- En 1895, il est nommé administrateur c’est son entrée au Conseil d’Administration du P.L.M.
- De 1897-1898, Il prépare l’exposition universelle de 1900, il a alors 49ans, il est nommé vice-président de la société J.NAUD et Cie.
- De 1898 à 1925, Il devient membre de la commission des amis du Vieux Paris.
- En 1898, nommé Directeur général adjoint de l’exposition de 1900, Il est d'ailleurs caricaturé à plusieurs reprises dans les journaux, entre autres dans « nos financiers en robe de chambre » n°8 du 1er mai 1898, par Monsieur AS (revue biographique illustrée).
- De 1899 à 1925, Président du Conseil d'Administration de la compagnie de chemin de fer du Paris à Lyon et à la Méditerranée ou P.L.M.
- En 1900, Directeur général adjoint de la Foire Internationale et Universelle de Paris, directeur pour la partie française.
- En 1906, Vice-président du jury de l'Exposition Internationale de Milan, à 58 ans.
- En 1907, président de la société J.NAUD et Cie, 1908 il la cède à M. SOHIER.
- En 1909, Régent de la Banque de FRANCE, à 61 ans. (Les 15 Régents fondent le Conseil Général. Pour y entrer il faut posséder au moins 30 actions de la Banque de France).
- En 1910, Président du comité de direction des grands réseaux de chemin de fer Français.
Membre du comité consultatif des chemins de fer.
Président du Syndicat du Chemin de Fer de la Grande Ceinture de PARIS.
Président de la Compagnie Générale de Construction et d'Entretien de Matériel de Chemin de Fer.
- En 1911, Commissaire du Gouvernement Français à l'Exposition Internationale de TURIN FLORENCE ROME (services extraordinaires), d’avril à novembre, à 63 ans.
- En 1914, transport de troupes, « un tour de force » Rôle du P.L.M. sous la surveillance de M. MARGOT, pendant la grande guerre. Son action fut déterminante dans le transport en trois jours de nos troupes formant l'Armée envoyée au secours de l'Italie.
- En 1915, Membre du conseil de l'Ordre de la Légion d'Honneur, à 67 ans.
- En 1917, Président de l’Office de Reconstruction Industrielle des départements victimes de l'Invasion de 1914, à 69 ans.
- En 1919, Membre de la Commission chargée d'organiser les manifestations d'Art destinées à célébrer la Victoire, à 71 ans.
- En 1920, Membre du Conseil d'Administration du Conservatoire National des Arts et Métiers, à 72 ans.
Président du Jury supérieur à l'Exposition des Arts Décoratifs. Il ne sera pas remplacé à son décès.
- En 1924, pour ses 25 ans de présidence du P.L.M. un buste du sculpteur PUECH est installé dans la salle des séances du conseil en face de celui de Paulin TALABOT, fondateur de la compagnie.
Le 4 octobre 1925, décès à 77 ans, qui surprend par sa soudaineté tout son entourage.
Suite à cette longue liste on détaillera quatre points : l’entreprise autour du marbre, le P.L.M., La Banque de France et l’aura internationale comme organisateur d’expositions, enfin comme membre du conseil de l’ordre de la légion d’Honneur..
Les 5 usines,
- 2- Pont-sur-Sambre (Aulnoye) au Lieu-dit,
Le moulin sur la Sambre à Pont-sur-Sambre appartenait au chapitre de Sainte Aldegonde à Maubeuge.
Vendu comme bien national en 1796 à Antoine Hazard, propriétaire à Solre-le-Château, celui-ci le loua en
1801 à Simon Mercier de Monceau-Saint-Waast. Le moulin fut détenu ensuite par Jean-François Bosquet époux d’Amélie Joseph Croix. A son décès en 1856, la veuve devint usufruitière et ses 7 enfants nu-
propriétaire.
En fait, les biens se composaient du moulin « à faire farine », à deux tournants avec quatre paires de
meules et d’une scierie de marbre avec maison d’habitation et bâtiments accessoires.
(65b) Cadastre de l'époque | (65c) localisation Google map 9/2023 | (65d) La sociéte S A M P | (65e) Le moulin | (65f) Le moulin |
L’ensemble fut vendu à la Société Dervillé et Cie. La marbrerie fonctionna jusqu’en 1944.
En 1947 la S.A.M.P (Société des ateliers Mécaniques de Pont-sur-Sambre) racheta le tout pour y
construire une usine à fabriquer des corps de bombes destinées au rafale.
Les bâtiments du moulin furent démolis en 1988.
L’ensemble immobilier se compose d’un ancien bâtiment industriel, dans lequel étaient fabriquées les
coques de bombes pour avions, ainsi que d’un immeuble de bureaux de 6 étages en structure métallique et
d’un bâtiment en front à rue.
- 3 - Hon-Hergies,
- 4 - Jeumont,
- 5 - Valenciennes,
ces sites utilisent 60 châssis de sciage, taillage et polissage avec de nouvelles techniques brevetées.
Aspect actuel d’une des usines DERVILLÉ : " Houdain Lez Bavay"
Monsieur OMNOZEZ Louis Victor, était Directeur de la Marbrerie Dervillé en 1906 à 1909 environ à Houdain lez Bavay, Hauts de France, il était Belge et né à Bruxelles, le 11/02/1869.
Le siège de Pont sur Sambre
(86) la sainte Victoire, au loin | Le métier, La marbrerie La brèche d’Alep au pied de La Sainte Victoire près d'Aix en Provence (13) | |
(87) | (88) | (89) |
Écrit ici 1930 |
Exploitant de carrières diverses de marbre en France (Alpes, Pyrénées, Jura, les Cévennes, le Sud et le Nord de la France), en Italie, Belgique, Tunisie et Algérie, donc aussi des exploitations internationales. L’entreprise totalise 50 carrières, 5 usines, 2000 ouvriers.
Ainsi, la matière première provient de 23 sources donc propose 23 marbres différents. Les 23 gisements sont, Le Bize (Hautes-Pyrénées), Le Blanc de Saint-Béat, le statuaire national (Haute-Garonne), La Brèche dorée (Ariège), La Brèche du Roussillon (Pyrénées-Orientales), La Brèche de la Sainte-Victoire du Tholonet Saint-Antonin dite impériale ou d’Alep dans le parc départemental de Roques-Hautes (Bouches-du-Rhône), Le Grand antique (Ariège), La Griotte dite de Caunes ou d’Italie (Hérault), L’Héchettes (Hautes-Pyrénées), Le Jaune Sainte-Beaume (Var), Le Languedoc (Aude), Le Marie-Jane (Haute-Garonne), Le Noir Français (Nord), Le Noir veiné (Nord), Le Rose aurore (Hérault), Le Rose Enjugeraie (Mayenne), Le Rosé (Aude), Le Rouge acajou (Haute-Garonne), Le Rouge antique(Aude), Le Sainte-Anne Français (Nord), Le Sarrancolin (Hautes-Pyrénées), Le Vert Guchen (Hautes-Pyrénées), Le Vert des Alpes Maurin (Basses-Alpes), Le Vert Moulins (Aude et Haute-Garonne).
Aussi les sociétés de carrières de Molinges (Jura), de Caunes (Aude), en Belgique Le Sainte-Anne de la Bussière (province du Hainaut), Le Sainte-Anne de Gougnies (province de Namur), Le Rouge de Flandre (province de Namur), en Italie presque toute les qualités livrées au commerce parmi lesquelles Carrare et Massa. Il possédait à Monticello de Carrare (où on extrait le marbre blanc) d'importantes carrières dont il surveillait lui-même l'exploitation.
Les entrepôts et maisons de vente avec scieries à Paris et Marseille au capital de 8 millions de francs de l’époque.
Ultérieurement les Établissements DERVILLÉ à la mort de Stéphane DERVILLÉ en 1925 , la société fut dirigée par un ami de la famille, Monsieur Georges GOY, jusqu’en 1932, par la sœur de Stéphane, Rosalie Jeanne Marie dite « Jane » DERVILLÉ héritière de la fortune jusqu’en 1948. Puis la direction fut assumée par les petits neveux de Stéphane DERVILLÉ, Jean MARJOULET et Alfred Louis Antoine de BARRAL de MONTAUVRARD. président Directeur Général depuis 1959.
En Ville :
En 1960, on peut d’ailleurs visiter une résidence de l’époque, revêtu du marbre Dervillé, à Boulogne-Billancourt (92 hauts de Seine) quai du 4 septembre, non loin du Jardin du musée départemental Albert Khan.
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Marbre Dervillé et résidence de Boulogne Billancourt (92) quai du 4 septembre, non loin du Jardin du musée départemental Albert Khan |
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Le siège du P.L.M. 88, rue Saint Lazare Paris IX |
« La présidence de Stéphane DERVILLÉ peut se diviser en deux périodes bien distinctes, l'une antérieure, l'autre postérieure au 1er août 1914.
Jusqu'à la grande guerre, la Compagnie était sous le régime de la Convention du 20 mai 1883, amendée en 1897, qui comportait, en cas d'insuffisance du produit net, une garantie de l’État, limitée en quotité comme en durée et, en cas d'excédent supérieur à dix millions, un partage des bénéfices avec le Trésor.
L'accroissement continu des recettes par suite du développement du trafic de 1899 à 1913 inclus qui passèrent de 428 à 588 millions ne permit que rarement d'atteindre la limite du partage des bénéfices, l'accroissement des ressources ayant dû être affecté d'abord à équilibrer l'augmentation annuelle des charges d'établissement et des dépenses d'exploitation, puis à perfectionner l'outillage du Réseau, enfin à améliorer la situation du personnel.
Bien qu'il n'y eût pas à se préoccuper à cette époque du change dont les variations étaient négligeables, diverses causes générales, telles que l'insuffisance de la production houillère française, le développement de l'industrie, la promulgation de certaines lois sociales, etc. ... avaient déterminé un renchérissement progressif du coût de la vie. De nombreuses revendications relatives aux salaires, aux conditions du travail, aux retraites, se faisaient jour; elles atteignirent leur maximum d'acuité lors de la tentative de grève générale de 1910.
Mais bien avant cette période de tension et, dans la suite, avec une remarquable continuité de vues, le Président avait pris l'initiative de certaines mesures et choisi, en outre, parmi les desiderata exprimés, ceux auxquels il lui paraissait légitime de donner satisfaction. C'est ainsi que l'on peut noter en 1904, 1910 et 1912, l'extension du nombre des bénéficiaires des allocations de famille et le relèvement de leur taux; en 1906, d'accord avec tous les grands Réseaux, l'institution du repos hebdomadaire; en 1907, l'extension de la gratification annuelle à tous les Agents; en 1910 l'établissement de l'indemnité de cherté de vie; en 1911, 1912 et 1913, les relèvements de salaires de certaines catégories d’Agents ou des Agents de certaines régions, etc. ...
Il avait aussi fait commencer l'étude du réajustement des Caisses de retraites de la Compagnie, mais cette étude fut interrompue par le vote de la Loi du 21 juillet 1909 sur les retraites des Agents de Chemins de fer. Ce n'est pas sans une profonde amertume qu'il vit employer la contrainte légale vis-à-vis de ceux qui avaient été en France les initiateurs des retraites ouvrières. Il put constater néanmoins, avec quelque fierté, que les pouvoirs publics s'étaient inspirés directement dans leur projet des dispositions du règlement de la Caisse des Retraites fondée par la Compagnie P. L. M. en 1864.
En fait, pendant la période de quinze années, qui s'étend de 1899 à 1913 inclus, il fut fait appel à la garantie en 1901 et 1902 et deux fois également il y eut lieu à partage des bénéfices, en 1906 et 1907. On ne pouvait que se féliciter de la stabilité relative de ces résultats.
Lors de la déclaration de guerre, les préoccupations relatives à la gestion financière du Réseau s'effacèrent devant les nécessités de la défense nationale; tous les efforts étaient tendus vers un but unique: gagner la guerre, au prix de tous les sacrifices. Le Réseau était d'ailleurs passé avec toutes ses ressources en personnel et en matériel sous le régime de la réquisition. Les transports commerciaux avaient été suspendus puis repris progressivement. Néanmoins les recettes avaient subi une rude atteinte et il était évident, dès le début de la guerre, que l'année 1914 se solderait par un déficit important. Encore pouvait-on cette année, et pour la dernière fois, faire appel à la garantie.
Mais avec la prolongation de la guerre, la situation financière de la Compagnie empirait de jour en jour. Si, de 1915 à 1918, les recettes progressaient par suite de la superposition du trafic commercial aux transports stratégiques, l'ascension des dépenses se manifestait encore plus rapide, aggravée qu'elle était par le déséquilibre des changes qui commençait à se produire. En 1917, le déficit fut de 94 millions, en 1918, de 212 millions et malheureusement le Réseau avait été soumis à une telle usure qu'après la cessation des hostilités le gouffre continua à se creuser. En 1920, le déficit avait dépassé 600 millions.
En présence d'une situation qui affectait de même, quoique à des degrés divers, les autres Réseaux, ceux-ci s'étaient rapprochés et avaient estimé qu'il fallait créer des ressources nouvelles et pour cela réviser les tarifs de transport, en vue de tenir compte de l'augmentation du prix de la vie et des matières; c'est ainsi que des majorations successives furent appliquées avec l'agrément du Ministre des Travaux Publics. Mais ces mesures ne devaient pas suffire, car il fallait encore liquider le passé. D'où la nécessité d'étudier la modification des contrats passés entre l'État et les Compagnies concessionnaires, contrats qui n'avaient pas prévu des éventualités aussi tragiques que celles d'une guerre se prolongeant pendant plus de 4 ans.
L'État, de son côté, désirait un remaniement des Conventions qui renforcerait son autorité sur les Réseaux, les rendrait solidaires et tendrait vers leur unification.
Au cours des laborieuses négociations qui furent entamées à cette occasion, le Président DERVILLÉ prit l'initiative, après avoir consulté les juristes les plus autorisés, de demander à l'État réparation du préjudice causé au Réseau P. L. M. par la réquisition dont celui-ci avait été l'objet. Grâce à la force de sa conviction et à sa persévérance, il fit admettre par les pouvoirs publics, et ce fut bien son œuvre personnelle, la théorie du dessaisissement. Cette théorie a été consacrée par la Convention du nouveau régime, qui a, notamment, accordé à la Compagnie P. L. M. le remboursement par annuités de son déficit de guerre.
Une autre besogne non moins urgente était de remettre le Réseau dans l'état où il se trouvait antérieurement au 1er août 1914. Elle fut entreprise dès la signature de l'armistice. Il fallait reprendre, suivant les règles du temps de paix, l'entretien des voies qui avait été réduit au strict minimum pendant les hostilités, exécuter les renouvellements différés, réparer le matériel roulant usé ou avarié, faire de nouvelles commandes pour rajeunir le parc et faire face à l'accroissement du trafic, refaire les horaires et veiller à la régularité de la marche des trains trop souvent compromise par la mauvaise qualité du combustible. Par-dessus tout, il fallait s'attacher à l'éducation du personnel dont le recrutement laissait beaucoup à désirer depuis que l'état de guerre en avait tari les sources normales. C'est à ce moment que sévit ce qu'on a appelé assez improprement la crise des transports, période de grande activité pendant laquelle le Réseau parvint, malgré le mauvais état de son outillage, à faire face à un trafic supérieur à celui qu’on avait pu constater antérieurement.
Peu à peu le Réseau rentra dans l'ordre, mais l'essor industriel et commercial était tel qu'il fallut consacrer plusieurs exercices au renforcement de ses moyens d'action : doublement des voies sur les sections les plus chargées, extension des gares de triage, études d’électrification, augmentation de la capacité des lignes par la création de nouveaux postes de block, de nouvelles voies de garage, par l'établissement du dispatching system, par la construction de nouveaux dépôts et la mise en service de machines plus puissantes, etc... Le Président approuva entièrement les programmes présentés à ce sujet par la Direction Générale dont les pronostics relatifs au trafic se sont amplement réalisés. Le tonnage kilométrique utile qui en est la mesure a dépassé, en effet, en 1924, de 50 % celui de 1913, et il est encore en voie d'accroissement.
Les progrès techniques ont marché de pair avec l'amélioration la situation financière, le déficit étant passé de 600 millions en 1920, comme on l'a dit plus haut, à 51. 5 M en 1924.
Stéphane DERVILLÉ après avoir été l'un des principaux artisans de la Convention du 28 juin 1921 qui établissait la coordination des Réseaux, était tout désigné pour être le premier des Présidents du Comité de Direction. En cette qualité, il fut appelé à assurer la mise en marche des rouages du nouveau mécanisme, et grâce à ses qualités d'habile administrateur, grâce à son tact, il parvint à triompher des difficultés inséparables d'une organisation naissante. Il fit prévaloir, dans des discussions au sein du Comité comme il l'avait fait dans toutes les assemblées délibérantes qu'il présidait, les traditions de méthode et de courtoisie qui préparent et facilitent les conclusions équitables. Tout en laissant jouer largement le principe de solidarité, établi entre les Réseaux, il eut à cœur de respecter l'autonomie de chacun d'eux. Bref, il exerça la présidence avec une intuition parfaite des changements que le nouveau régime apportait aux relations des Réseaux entre eux et avec l'État. »
En 1899, nomination du nouveau Président relaté par le Procès-verbal, N°17 du conseil d’administration du P.L.M.,
-1- « Monsieur le vice-président, proclame en conséquence que M. Dervillé est nommé Président par 18 suffrages et ajoute qu’il sera donné avis de cette élection à chacun des syndicats de ceinture dans lesquels Monsieur Dervillé prendra la place laissée vacante par le décès de Monsieur Tirman (aussi ancien gouverneur de L’Algérie), puis il s’exprime en ses termes.
Monsieur le Président, Quand il y a 4 ans, Monsieur le Président Mallet posa devant le conseil votre candidature, alors qu’absorbé par votre haute tache de Président du Tribunal de Commerce vous n’y songiez point vous-même, il nous disait : Monsieur Dervillé est de ceux que l’on doit aller chercher; il sera pour nous un collègue sympathique d’une haute valeur, d’une grande modestie, et pourra être plus tard une réserve pour la présidence … »
En réponse à son élection, son allocution, -2- « Près de vos anciens, mes chers collègues, je m’étais défendu selon ma conscience d’accepter un honneur pour lequel, en cette compagnie, tant de hautes personnalités et de compétences semblaient avant moi désignées. Aujourd’hui que vous avez fait taire mes scrupules par l’unanime expression de votre confiance, si je n’ai plus le droit de discuter ici votre choix, laissez-moi vous dire que de cette confiance je sens le prix et le fardeau.
Mais les traditions de mes prédécesseurs jalonnent en quelque sorte le chemin que je dois suivre en ma tâche nouvelle; elle nous conduits à cette prospérité, à ce bon renom, dont avec vous et la direction, je dois désormais….. »
La séance du 1er septembre 1899, est la première de sa présidence et un autre exemple, la séance du 7 décembre 1900, en présence des membres indiqués.
Le métier, les chemins de fer, La présidence du Conseil d’Administration du P.L.M. |
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Source C.A.M.T. Roubaix |
Source C.A.M.T. Roubaix |
Le métier, les chemins de fer, rues et cités portant son nom |
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Don M. Dropsy |
Migennes dans l’yonne ou bien le 2 rue stéphane Dervillé Bat U1 à Montchanin, Saône et Loire, Bourgogne Sud |
Le métier, les chemins de fer |
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Source- Galica.BNF.fr/bibliothèque geneanet |
- Des anecdotes en tant que président :
Le train royal quitta la gare de Lyon à 7h.30 pour Toulon ». D'autre part :
Biarritz, 5 avril, Le roi Edouard VII est parti ce matin pour Toulon.La reine Alexandra d'Angleterre, l'impératrice douairière de Russie et la princesse Victoria ont quitté Londres à 10h.25 et sont arrivées à Calais, d'où elles sont reparties :
la reine Alexandra et la princesse Victoria pour Toulon,
l'impératrice douairière de Russie pour Biarritz
(110) ( Don M. Dropsy) |
Afin de faciliter la réception par M. Loubet des personnalités venues pour le saluer, le train spécial qui allait emmener le Président en Italie avait été rangé le long de la voie ordinaire des arrivées.
- Il comprenait, derrière le fourgon de tête, un grand wagon-restaurant, les trois voitures ordinaires de la présidence, le wagon salon du président du conseil d'administration de la compagnie et un autre wagon-salon réservé aux membres de ce conseil. Ajoutons à titre documentaire que le poids total de ce train spécial est de deux cent vingt-trois tonnes. Le wagon présidentiel avait été placé juste en face du vaste salon d'honneur, tout orné de tentures grenat frangées d'or et de plantes vertes, que la compagnie avait fait aménager pour la circonstance dans les bureaux des sous-chefs de gare.
C'est là qu'à sa descente de voiture M. Loubet a été salué par les diverses personnalités venues pour lui présenter leurs souhaits de bon voyage.
- Nous avons remarqué MM. Combes, président du Conseil; des ministres, Delcassé, ministre des Affaires étrangères; Doumergue, ministre des Colonies; Trouillot, ministre du Commerce; les généraux Florentin, grand-chancelier de la Légion d'honneur; Dessiner, gouverneur militaire de Paris; Voyron; MM. Noblemaire, directeur de la compagnie; Dervillé, président du conseil d'administration; le baron de Nervo, vice-président; de Selves, préfet de la Seine; Lépine, préfet de police; Autrand et Laurent, secrétaires généraux des deux préfectures; Mollard, directeur du protocole; Achille, vice-président du conseil municipal; Touny, directeur de la police municipale; le marquis Paulucci de Calboli, conseiller d'ambassade, remplaçant le comte Tornielli, qui a précédé M. Loubet en Italie; le marquis de Torre-Alfina, conseiller d'ambassade; M. de Montgolfier, président de la chambre de commerce de Saint-Etienne; le baron de Roujoux, sous-directeur du protocole et presque tous les membres du conseil d'administration de la compagnie du P.-L.-M.
- M. Loubet, tout souriant, traverse le salon d'honneur, accompagné de MM. Combes, Noblemaire, Dervillé et Lépine, et suivi des officiers généraux en grand uniforme qu’ il accompagnent.
Une touchante cérémonie, tour à tour, le Président de la République serre les mains qui se tendent vers lui, et a un mot aimable pour chacun, remerciant MM. Dervillé et Noblemaire, qui lui ont souhaité la bienvenue à la gare. Sur le quai sont alignés trente-six vieux employés et ouvriers de la compagnie auxquels, à l'occasion du voyage du Président de la République, le ministre du Commerce a décerné des médailles du travail. M. Loubet passe devant eux, puis revient dans le salon d'honneur accompagné de M. Trouillot et de tous les membres du conseil d'administration de la compagnie.
- Alors, appelés par M. Noblemaire, un à un, employés et ouvriers défilent devant M. Loubet, qui, en les félicitant, attache lui-même sur leur poitrine la médaille qu'ils ont si bien gagnée.
Au niveau national, la fonction occupée par Monsieur DERVILLÉ au sein des chemins de fer Français fut importante, nous l'avons bien vu ci-dessus.
Au niveau international, il a joué un rôle primordial dans l'organisation des Expositions Universelles, de Paris, Turin et Milan.
Exemplaire pour son époque fut sa contribution à l'ouverture de l'économie française sur les marchés internationaux réalisée par les échanges vers l'Amérique du Sud, l'Egypte canal de Suez, au Maroc pour la banque et le chemin de fer, et l’Italie.
On termine en ajoutant sa position comme membre du conseil de l’ordre de la légion d’Honneur en 1915.
Sa vie politique, son personnage essentiellement « Parisien »
C’est l'une des figures les plus connues de PARIS, homme à l'esprit averti et cultivé, un organisateur et un animateur, d'une courtoisie et d'une amabilité légendaires. Il assumait avec une autorité remarquable les plus lourdes tâches.
Parmi et l’un des grands et remarquables Administrateurs Français, ce personnage hors du commun, Il se donnait sans compter. Il avait une devise « qu’il n’y a qu’un peu de travail de plus »
Selon la revue des « Banquiers illustrés » c’est un « Homme à l’imagination ornée et qui sait donner aux sentiments un tour pratique. Il a aussi une instruction très développée, et si l’on ose prononcer le mot d’érudition, qui semble éveiller des idées d’être rébarbatif et pédant, l’on peut sans crainte avancer qu’il possède la science complète du droit commercial et de ses applications, qu’il connait les origines les plus reculées des règlements, des édits ou des codes qui se réfèrent à telle branche de la vie mercantile et sait s’inspirer des travaux préparatoires de nos lois pour les interpréter ». Il ne s'inspirait que de l'intérêt général pour le bien public, la forme de l'atticisme dans la langue des affaires. Son aménité, sa modestie, son dévouement et sa cordialité sont les principaux traits de cet homme. Il savait tendre la main et on pouvait compter sur sa loyauté de caractère.
Son travail, son intelligence, son expérience, la clarté de son jugement sont les qualificatifs majeurs du personnage. Il était maître de toutes les situations, conducteur d'hommes, il savait choisir et apprécier ses collaborateurs.
Il s’occupera très tôt de ses neveux et nièces, enfants orphelins de père, ayant connu lui-même cette situation à l’âge de 20 ans, ainsi il remplacera à 42 ans avec l’aide de sa sœur Jane, le père de Marianne Monique Eudoxie BEZANSON, sa nièce qui épousera, Raoul Jean Arnaud Comte de BARRAL de MONTAUVARD, celui-ci décédera 2 ans avant Stéphane DERVILLÉ.
Il vivra au côté de sa mère Eudoxie jusqu’en 1895. Elle décédera à l’âge de 75 ans à CapVern les Bains (Haute Pyrénées), il avait alors 47 ans.
Cette période de responsabilité envers les siens durera près de 31 ans et l’aide s’accentuera dans les quatre dernières années de sa vie qui suivirent le décès de Marie Catherine sa sœur donc de 1921 à 1925.
Il en fit de même avec les deux enfants conçus hors mariage, de la sagefemme et de la danseuse, mais il ne leurs donnera pas son nom, mais son prénom.
Il a conservé jusqu'au bout sa haute stature, ses yeux bleus magnifiques avaient gardé la vivacité de la jeunesse et toute son activité malgré son grand âge, 77 ans.
On relate une exposition en 2018 sur la belle époque près de Rouen :
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Oeuvre de Jules Grün | Stéphane Dervillé est le n° 35 | Stéphane Dervillé est le n° 35 | |
Le château de Nemours montre une exposition consacrée à la Belle Epoque en mars 2018 |
En résumé, Monsieur Stéphane DERVILLÉ n'était pas mondain, il n'a pas fait de politique.
Ses honneurs
- Médaille d'Or à l'Exposition Universelle de PARIS en 1878, il avait 30 ans, il est dit : <<L'exposition de Monsieur Dervillé et compagnie, comme matières premières est tout ce qu'il y a de plus complet et de plus riche; elle fait honneur au commerce et à l'industrie des marbres>>.
- Diplôme d'Honneur à l'Exposition Universelle d'AMSTERDAM, 1883 il avait 35 ans, il est dit: <<rapport du jury classe 46: Dervillé et compagnie 164 quai de Jemmapes exposant de nombreux échantillons de marbre dus à des recherches longues pénibles intelligentes et coûteuses. Ils exposent également des cheminées et objets d'art exécutés avec leurs marbres. L'exposition offerte par eux aux regards émerveillés des membres du jury est aussi complète qu'il est possible de la désirer. Les membres du jury seraient heureux de voir récompenser les grands travaux de cet éminent industriel par une distinction nationale>>.
- Distinction de Chevalier de la Couronne d'ITALIE, 6 janvier 1879, à 31 ans.
- Élevé au grade de CHEVALIER de la LÉGION D'HONNEUR en 1883, à 35 ans, introduit par Henri Charles Allo. DENAND ancien président du Tribunal de Commerce.
- Promu OFFICIER de la LÉGION D'HONNEUR 1894, à 46 ans, introduit par Émile RICHEMONT, ancien Président du Tribunal de Commerce.
- Promu COMMANDEUR de la LÉGION D'HONNEUR 1900, à 52 ans, introduit par Alfred PICARD.
- Élevé à la dignité de GRAND OFFICIER de la LÉGION D'HONNEUR 1912, à 64 ans, introduit par le Président de la République Française, Clément Armand FALLIÈRES.
Ses demeures
Il habitât plusieurs résidences, (les notes sont situées en bas de page 21).
n° 1 Saint Maurice Montcouronne où il naquit 1848 |
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le numéro 8 (source google street) | Saint Maurice Montcouronne, 8 à 10 rue de la Fontaine du saule |
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n° 4 dès 1881 Villa DERVILLÉ |
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Monticello de Carrara |
Les jardins |
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source : delcampe.net |
La rue Fortuny, cette voie ouverte en 1860 sous le nom de la rue Guyot prolongée (la rue Méderic actuelle est l’ancienne rue Guyot), commence au n° 38, rue de Prony et se termine au n°39 , avenue de Villiers. Elle tire son nom du peintre José-Maria Fortuny qui y avait eu son atelier. Elle a commencé d’être bâtie aux environs des années 1875-1876 et conserve de nombreux hôtels particuliers (treize du côté impair, vingt-trois du côté pair). En revanche, on n’y trouve que quatre immeubles côté impair, et un seul côté pair. Sur ces quarante et une constructions, quatre seulement sont postérieures à 1914. Les hôtels sont de types divers, les uns considérables, les autres modestes. Certains ont été bâtis par de architectes connus comme William Bouwens et Félix Escalier. Enfin, ces édifices ont été habités par des personnes célèbres ou simplement notables : des gens de lettres, Edmond Rostand ou Paul Meurice, un sculpteur, Barrias, des industriels comme Menier, un homme politique, Dugué de la Fauconnerie, des actrices, Sarah Bernhardt et Lantelme, la Belle Otéro, enfin.
Une inscription à l’inventaire des monuments historiques demande prise en faveur de la rue Fortuny en 1980.
Diverses controverses :
Mais le Dictionnaire Historique des Rues de Paris de Jacques HILLAIRET et P. PAYEN-APPENZELLER, aux éditions de Minuit tomes (A-K, L-Z, et Suppl.) indique en son chapitre II d’ailleurs l’inverse, « l’hôtel particulier Dervillé » aurait été vendu à Madame Sarah, mais cela serait une erreur en fait de leur part.
- En faveur de 1886 : selon "les étapes d'une vie" page 16 (1), "Vend son hôtel de la rue Fortuny" ou les repères chronologiques page 226 (2), "vente de l'hôtel de la rue Fortuny".
- En faveur de 1887 : page 179 (3), où « En 1887, elle vend l’hôtel de la rue Fortuny », qui était sa cinquième demeure et page 136 (4), en 1887, « non loin de son hôtel du boulevard Pereire où elle vient d’emménager ». Page 78, (8) « En 1887, l’écrivain Jean Lorrain lui rendit visite dans son hôtel du boulevard Pereire » ou bien encore page 137 (5), selon Jules HURET « En 1887 Sarah dut vendre l’hôtel de la rue Fortuny. Elle loua le 56 du boulevard Pereire», dans les repères chronologiques page 226 (2), on note « 1887 installation dans une maison louée boulevard Pereire » d’autre part les recherches (10) et selon Jules HURET, journaliste français, Stéphane DERVILLÉ l’aurait racheté en 1887 (en fait c'est Mme Dervillé Eudoxie sa mère qui en fit l'acquisition) et dont il ne reste plus de l'époque que le numéro 35 de l'hôtel Dervillé.
L’historique de cette bâtisse initiée par Sarah BERNHARDT est évoqué à plusieurs reprises dans le livre de Madame Claudette JOANNIS « Sarah Bernhardt Reine de l’attitude », page 50 (6), « en 1876, ….elle se fait construire un hôtel particulier dans la plaine Monceau », page 171 (3), «…dans la plaine Monceau….la construction d’un hôtel particulier…», page 174-175 (3), «En 1876, elle concrétise son rêve en achetant une parcelle de terrain dans la rue Fortuny qui vient d’être ouverte en bordure de l’avenue de Villiers. Félix ESCALIER, un architecte de renom, jette pour elle les plans d’un hôtel particulier à deux étages, brique et pierre, dans un style néo-Louis XIII très en vogue». Puis dans les repères chronologiques, page 226 (2) « 1876, emménagement dans son hôtel de la rue Fortuny ». Ainsi que la page 135 (7), « La plaine Monceau, quartier lancé à la fin du second empire accueille…. L’Hôtel de la rue Fortuny….mon temps à surveiller la construction d’un joli hôtel que je me fais bâtir au coin de l’avenue de Villiers et de la rue Fortuny »…..par « Le gendre de M. Régnier (sociétaire de la comédie Française), Félix ESCALIER, architecte très à la mode, me construisit un ravissant hôtel ». Enfin, page 103 (9), «…. elle fait construire un hôtel particulier à l’angle de la rue Fortuny et de l’avenue de Villiers ».
En réalité, indépendament de ce qui est évoqué en préambule, voici L’hôtel de Madame Sarah BERNHARDT et L’hôtel de la famille DERVILLÉ :
L’hôtel de Madame Sarah BERNHARDT (10 et 11) est décrit comme suit selon les recherche.
Il s’agit de l’ancien Hôtel de Madame Sarah BERNHARDT au 35-37, rue Fortuny à l’angle de cette rue et de l’avenue de Villiers, dans un style qui réunissait la Renaissance italienne et le XVII° siècle français. L’intérieur avait été décoré par des intimes de Sarah, ses amis les peintres Georges Clairin et Louise Abbéma en particulier.
En 1875, Sarah Bernhardt se rendait propriétaire d’un terrain situé à l’angle de l’avenue de Villiers et de la rue Fortuny. En fait il s'agit de deux terrains mitoyens d'ue superficie totale de 281m². La partie donnant sur cette dernière mesurait 40.65 mètres. La comédienne, alors sociétaire de la Comédie-Française, y fit construire, l'année suivante en 1876, par l’architecte Félix Escalier, qu’elle connaissait de longue date et qui construisit beaucoup autour du parc Monceau, un hôtel, édifice de briques et de pierres couvert d’un toit d'ardoises à la Mansart s’inspirant à la fois de la Renaissance italienne et du XVII° siècle français.
Les vues de l'extérieur, montrent, à gauche rue Fortuny, le pavillon, atelier de sculpture et l'entrée sur la cour, au centre dans le pan coupé de l'hôtel, les fenêtres de la salle à manger et de la chambre à coucher, à droite , avenue de Villiers, la grande baie de l'atelier de peinture et, jouxtant celui-ci l'hôtel Jourdain (actuel musée Henner) également construit par Escalier en 1876. Le 35, l'atelier de sculptures et le jardin, au 37 l'hôtel de Sarah.
Le long de la rue Fortuny donnait accès à l’entrée principale de l’hôtel, il se faisait par le 37, une grille défendait l’accès : avant d’accéder au perron, il fallait traverser une petite cour d’honneur peu développée, mais suffisante cependant pour donner place à quelques massifs plantée d'arbustes verts, à un bassin où un mascaron sculpté jette constamment un filet d'eau et où se trouvait le pavillon du concierge et à droite duquel un perron de pierre à large balustrade, menait au corps de logis principal . En haut du perron s’ouvre une porte en chêne massif, et l’on entre dans le vestibule éclairé par une petite fenêtre. A droite, une grande glace, dont le pied se perd dans une jardinière, ajoute à l’effet décoratif produit par l’escalier placé en face d’elle. Cet escalier est étroit, mais d’une grande légèreté, avec sa rampe en bois à balustres allongés; il conduit au premier étage, où il forme comme deux balcons pris sur le palier. Les pièces d’habitation qui ne comprenaient guère, outre la cage d’escalier, que la salle à manger et la chambre de la maîtresse de maison, situées à l’angle du bâtiment, l’une au-dessous de l’autre, étaient rassemblées du côté de la rue Fortuny.
En revanche la distribution intérieure avait été conçue de façon à laisser le maximum de place à son atelier de peinture la pièce maîtresse de l'habitation de forme rectangulaire dont l'entrée se trouve dans l'axe de la porte du vestibule encadrée de peintures murales, d’une hauteur de deux étages, donnait sur l’avenue de Villiers (où il était contigu à l’hôtel qu’habitait le peintre Dubufe, l’actuel musée Henner). Il était éclairé par une grande baie et un lanternon dans le toit. A gauche, une très belle cheminée Renaissance en bois artistement sculpté, le manteau également en bois caché par le portrait de la maîtresse de maison, rôle de l’étrangère, peint par Georges CLAIRIN. A droite, un escalier rappelant celui du vestibule monte à la chambre à coucher ; sous l’escalier, une porte dissimulée par une tenture s’ouvre sur la salle à manger
La chambre de la comédienne se trouvait au premier étage, la décoration intérieure montrait, qu'elle était ornée au plafond d’une Aurore peinte par Clairin. et capitonnée de satin noir. C’est là, près du lit à la courtepointe d’hermine, que se trouvait le fameux cercueil dont Sarah ne se séparait jamais : n’étais-ce pas en effet un meuble bien commode, pouvant servir « de malle de voyage, de banquette les jours de bal et, l’été, de caisse à conserver les fourrures » ? Louise Abbéma avait peint un salon, Louis Jadin un autre. Mêlé à des peaux de bêtes le mobilier était extravagant, agrémenté par les bustes que la maitresse des lieux, épisodiquement sculpteur, avait fait de ses amis .De l’autre côté de la cour, un pavillon relié au corps principal par un passage souterrain abritait l’atelier de sculpture. Il avait deux hautes portes afin qu’il fût possible d’y faire entrer de grands blocs, et il se prolongeait par une serre d’où l’on descendait dans un jardinet. : il est probable que c’est le jardin d’hiver de la rue Fortuny qui servit de cadre au Déjeuner dans la serre (1877, Pau, musée des Beaux-Arts) de Louise Abbéma. Pourtant l’atmosphère de cette serre étroite, dont un côté est occupé par un grand divan au-dessus duquel retombe une tenture au drapé compliqué, correspond à ce que l’on sait de la rue Fortuny. Au fond de la pièce, très élevée, dont un store rayé, au plafond, cache le lanternon, on aperçoit le balcon sur lequel donnait la chambre à coucher. Celui-ci s’inscrit sous une arche surbaissée à laquelle en répondait une seconde, sous laquelle se trouvait la cheminée, à l’autre extrémité de la pièce. Puis son petit boudoir japonais où brûle l’encens et où se tordent les chimères dorées sur des émaux précieux.
.A la suite du nouveau numérotage de la rue. Intervenu en 1884, les numéros afférent à l’édifice furent les suivants : 35 et 37 pour la partie donnant sur la rue Fortuny, et 41 pour la partie donnant sur l’avenue de Villiers. Désormais cette numérotation ne devait plus changer.
En 1885, Sarah Bernhardt vendit son hôtel à la famille Dervillé, aux enchères le 2 mai à Madame, veuve, Eudoxie Dervillé.
L’hôtel de la famille DERVILLÉ (10 et 11)
Madame Dervillé, le bâtiment est transformé, elle fait démolir la cour, l'atelier et le jardin pour agandir l'hôtel en 1891 et fait construire à l’emplacement de la cour d’honneur par le décorateur Joseph Chéret ( pour la façade et l'aménagement intérieur) et l'architecte Louis Victor LEGRAND, né en 1852 à Paris, aux multiples oeuvres, élève de VAUDREMER, un second hôtel hybride mi-renaissance, mi-gothique au 35 rue Fortuny tout contre l'ancien jugé bientôt trop petit. Les deux hôtels n’en formèrent donc qu’un : le petit hôtel gothique de Chéret occupait en effet la place de l’ancienne cour d’honneur, se trouvant en quelque sorte « englobé » dans l’ancienne construction. C’est aux Dervillé que l’on doit une grande partie des travaux d’architecture et de décoration intérieure : c’est eux qui firent appel à Chéret et à Frémiet
M CHÉRET, peintre, décorateur, affichiste bien plus qu'architecte, un inconscient précurseur de ces statuaires-Ornemanistes, il est le frrère de Jules Chéret, à l'âge de treize ans il entrait en apprentissage chez GALLOIS, sculpteur-décorateur-ornemaniste, puis sous la direction de CARRIER-BELLEUSE, qui deviendra son beau père, il participe à la façade ainsi qu'à m'aménagement intérieur (10) (selon Mme Réjane Bargiel et l'article d'Octave Uzanne consacré à Joseph Chéret in L'Art et l'Idée n° 5, 1892), il prend à sa charge l'ordonnance de l'architecture extérieure et intérieure, ainsi que les sculptures de tout l'immeuble (page 17/22) comprenant les cheminées, plafonds, escaliers de pierre et de bois, meubles, portes, fer forgé et le reste....car cet hôtel est peut-être l'ouevre capitale de ce prodigieux sculpteur (page 18/22), ainsi il éleva sur la cour un nouveau corps de bâtiment, résolument gothique.
Les Hôtels DERVILLÉ rue Fortuny Paris XVII |
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Le 35 rue fortuny, à gauche, par Joseph Chéret et une partie de l'extension du 37 à droite (Semaine des constructeurs de 1891) | portrait-croquis de Joseph CHÉRET par son frère Jules Chéret | Le N°35, actuel, rue Fortuny Paris 17 ième et à droite le nouveau 37, moderne, de 9 étages |
Ainsi furent obtenus deux hôtels indépendants :
Mme Dervillé qui était veuve s’installa au numéro 35 où elle vécut jusqu’à sa mort en 1895. Elle y loge ses deux enfants célibataires, Stéphane et Rosalie Jeanne Marie , restèrent au numéro 37. Stéphane Adolphe Dervillé jusqu'à son décès en 1925 et Rosalie Jeanne Marie dite Jane (Jehanne) jusqu'en 1948 date de son décès.
La nouvelle construction joignait à droite le premier hôtel, demeuré intact, à gauche l’atelier de sculpture qui fut, lui, agrandi et transformé de façon habile et très peu visible : celui-ci est 35, rue Fortuny, la seule partie qui subsiste. L’ensemble fut, en effet, vendu en deux lots par les descendants Dervillé en 1952 et le numéro 37, qui correspondait aux hôtels du centre et de droite, démoli et remplacé par un immeuble de huit étages. En revanche, on reconnait au numéro 35 l’alternance de brique et pierre qui caractérisait la construction d’Escalier et la grande porte à bossage reproduite dans la Semaine des Constructeurs ; mais elle a été transformée en fenêtre et a perdu le fronton qui la couronnait, lors de la surélévation du pavillon. Celui-ci fut aussi agrandi, à droite, de plus du double, de façon à contenir une cage d’escalier et une grande pièce de dimensions analogues à celles de l’atelier dont le volume ne fut sans doute pas modifié.
D'après les dires confiés par les descendants de sa sœur, (famille Sangnier), Stéphane Adolphe DERVILLÉ est alors âgé de 38 ans à l'époque, il en devient le propriétaire par l'achat par sa mère, veuve depuis 1868, il s'agit de Louise Catherine Eudoxie Dervillé née Belland des Communes.
On peut voir que le dessin de l'hôtel gothique du 35, à gauche sur l'image ci-dessus, ne ressemble pas à l'hôtel actuel.
Une visite effectuée en 2021 montre :
le 35 , rue Fortuny a conservé des éléments de décor intérieur : des panneaux de boiserie à personnages, des XV ° et XVI° siècles, ont été utilisés pour faire des portes ; au premier étage, dans la galerie qui joignait le numéro 35 au numéro 37, une boiserie Renaissance sert de bibliothèque. Couverte d’un plafond à caissons, cette pièce possède une curieuse cheminée de marbre, de style Renaissance : elle est ornée au manteau d’un portrait de Mme Dervillé peint directement sur le marbre par Calbet. Une autre cheminée monumentale, se voit dans l’ancien atelier de sculpture de Sarah Bernhardt ; mais comme la cheminée ornée d’une jeune femme et d’enfants ‘(la Musique ?) que l’on aperçoit sur une photographie prise en 1928 dans l’atelier de peinture qui servait alors de salon, elle date de l’époque des Dervillé ; elle porte les initiales E.D., Eudoxie Dervillé, et son manteau est constitué par un bas-relief italien du XVII° ou du XVIII° siècle où l’on reconnait Apollon, les Muses, deux poètes (Dante et Virgile ?) et trois figures allégoriques, la Peinture, la Sculpture et l’Architecture : il correspond mieux au gout de Dervillé qu’à celui de Sarah Bernhardt. C’est eux aussi, certainement, qui firent aménager la tribune à laquelle on accède par un escalier de bois et la balustrade est ornée d’un pied d’ananas derrière lequel se lève le soleil, et d’une devise grecque.
La cheminée de l’atelier de sculpture et les portes figurent au catalogue de vente qui eut lieu le 28 février 1970. Elles sont pourtant restées en place. En revanche, ont été dispersés les vitraux Renaissance de la galerie et surtout le fameux décor de Fremiet qui, à l’origine, était certainement disposé dans l’hôtel du numéro 37, où habitait Stéphane Dervillé. En 1970, il se trouvait toutefois au numéro 35, dans la grande pièce située immédiatement à droite en entrant, pièce qui était ornée de peintures murales, dont il ne reste aucune trace.
Le père de Stéphane Adolphe Dervillé, Cyr-Adolphe Dervillé (1815-1868) entretint avec différents sculpteurs, des relations qui valurent à l’hôtel du 37, rue Fortuny d’être le cadre d’un exceptionnel ensemble de sculptures. Lorsqu’ils s’y installèrent, outre les bustes de Cyr-Adolphe et de sa femme Eudoxie, exécutés l’un par Carpeaux l’autre par Carrier-Belleuse en 1867 et 1872, les Dervillé y placèrent l’Ugolin et ses enfants de Carpeaux, aujourd’hui au Metropolitan Museum of Art de New York. C’est en effet Dervillé qui avait donné à l’artiste l’occasion d’exécuter son groupe en marbre : pour l’Exposition universelle de 1867, il cherchait une œuvre magistrale susceptible de servir de réclame à ses carrières de Saint-Béat encore peu connues des statuaires. Carpeaux proposa lui-même l’Ugolin mais dut accepter un contrat très lourd. A sa mort, en 1875, il n’avait encore pu rembourser les avances reçues et à acquitter la dette, sa veuve renonça à tout droit sur le groupe qui devint la propriété des Dervillé : on a peine à imaginer dans un hôtel relativement petit cette œuvre impressionnante et de grandes dimensions. Elle se trouvait dans le hall d’entrée, fort haut de plafond, en contrebas de l’escalier.
Les Hôtels DERVILLÉ | Ugolin et ses enfants de Carpeaux aujourd'hui exposé au Metropolitan Museum of Art de New York | ||
(144b) Il était exposé dans l'entée de l'hôtel |
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(144c) |
(144d) |
(144e) |
(144f) |
Cheminée avec le "Pélican Gstronome" de FRÉMIET | autre cheminée en marbre, avec le portrait de Mme Eudoxie DERVILLÉ | Intérieur de l'hôtel Dervillé | Le haut de la cheminée du Salon |
De 1884 à 1905 vinrent ensuite prendre place dans l' hôtel une dizaine d’œuvres d’Emmanuel Fremiet, sculpteur qui eut avec le fils des relations bien différentes de celles de Carpeaux avec le père : une véritable amitié l’unit en effet, semble-t-il, à Stéphane Dervillé «que dans cet ordre d’idées, la salle à manger de l’hôtel Dervillé (….) Les murs y sont décorés d’animaux symboliques qui sont à proprement parler des propos de table d’une gaieté et d’une subtilité vraiment réjouissantes. » En effet, à l’exception de deux marbres de 1884 - un lion, et un Ours polaire le calorifère et d’un lustre composé d’un serpent de cuivre doré tenant une pomme dans sa gueule (1898) qui étaient placés tous trois dans la cage d’escalier, les œuvres de Fremiet étaient rassemblées dans la salle à manger. Les plus remarquables étaient les singes aux bulles de savon (bronze doré et ampoules électriques, 1900) et le Pélican gastronome (bronze doré, 1890). Ce groupe, dont un exemplaire en marbre se trouvait dans la propriété des Dervillé à Carrare, allait à l’encontre de la légende : loin de songer à les nourrir, le pélican a fait tomber l’un de ses petits hors du nid afin de savourer plus à l’aise le gros poisson qu’il tient dans son bec et les bouteilles de champagne qui rafraîchissent derrière lui. En 1905, deux bêtes fantastiques, « Ravachol et Chaudard, (bronze doré) vinrent reprendre le thème : Ravachol est un loup ailé, mais fort maigre, réduit à se serrer le ventre de plusieurs points de sa ceinture. « Chaudard », en revanche, est un heureux de la terre, un richard bien pourvu. C’est un oisillon de bête de proie, qui trempe avec sécurité une forte mouillette dans un œuf qui ne peut être que très frais, tout ce qu’il y a de plus à la coque. » Le même esprit frondeur se retrouvait dans les Singes : tout en soufflant des bulles de savon, figurées par des ampoules électriques, ils piétinent un journal sur lequel l’inscription : Liberté. A bas Dervillé. Le gérant- « C’est que, voyez-vous mon ami, dit un jour Fremiet au maître d’hôtel des Dervillé, les singes sont comme les domestiques, ils ont une tendance à dire du mal de leur maître. »
L’éclairage était complété par un lustre dessiné par VAUDREMER, « une grande couronne de fer forgé portant les lampes électriques à laquelle se rattache par des chaines une sorte de coupe plus petite, le tout pouvant se remplir de fleurs et se changer e une sorte de bouquet lumineux ». Fremier y fit courir quatre-vingts escargots de cuivre doré parmi lesquels deux bêtes rampantes dressaient « l’une une petite tête à longues oreilles comme celle d’une chauve-souris, l’autre une sorte de tête de scarabée tout à fait inattendue. »
Au décés de Rosalie Jeanne Marie dite Jane en 1948, la propriété est resté longtemps dans la famille MARJOULET, Monsieur Jean MARJOULET, petit neveu par alliance de Stéphane Adolphe Dervillé, ayant épousé Madame Anne Marie de Barral Montauvard petite nièce de Stéphane Adolphe Dervillé, polytechnicien et lui aussi, Président du Tribunal de Commerce de PARIS.
En 1970, le n°35 fut dépouillé de toute sa décoration intérieure au cours d’une vente publique le 28 février 1970.
Dans les années 1960, l'hôtel fut mis en vente, plus précisément en 1952, suivie de la démolition de la partie de l’hôtel donnant sur l’avenue de Villiers donc l’hôtel particulier de Madame Sarah Bernhardt en sa partie extrème du 37 a maintenant disparu, il fut démoli, selon Madame JOANNIS, page 180 (3), ou en 1972 selon les extraits du cahier de Madame Danièle PRÉVOST (10), il est transformé, remplacé et laisse place à un bâtiment moderne, immeuble au coin de la rue de Villiers, de (4+2+2+1)= 9 étages à usage de bureaux..
Le souvenir que m'en fit Jean SANGNIER en octobre 2001, le petit-neveu de Stéphane DERVILLÉ, descendants de sa soeur Madame Marie Catherine Dervillé, épouse, BEZANSON;
« Mais auparavant dans cette belle maison, mais chère à entretenir. C'était la plus belle partie de la maison donnant sur l'avenue de Villiers, avec un grand escalier. Il y avait par ailleurs de nombreuses statues en marbre de la famille exécutées par divers sculpteurs. Le grand salon, très extraordinaire qui donnait sur l’avenue et au loin le boulevard Malesherbes, c'était très impressionnant mais c'était très vaste, Monsieur Jean SANGNIER en avait ce souvenir. Il y avait même un balcon très impressionnant, c'était très haut de plafond, une énorme cheminée et de l'autre côté de cette pièce qui était vraiment un grand hall, oui j'ai le souvenir de cet hôtel de la rue Fortuny, très extraordinaire exceptionnel, on avait l'entrée sur le hall où on était de pleins pieds après il y avait une dénivellation avec la salle à manger, (Bein ! Mon père, ma mère et puis les trois enfants nous les retrouvions au déjeuner et dans la salle à manger de la rue Fortuny et ...) petite, intime, ce grand salon, ce hall et un escalier qui montait alors dans les étages. ».
Un moment, le 35 fut, le Siège de l'institut pour le développement des ressources humaines de l'Entreprise, une société était installée nouvellement propriètaire en 2019 qui fait enlever l'ascenseur, puis pendant une courte période, l'ancien premier Ministre, Monsieur Dominique de Villepin, y a vécu, ayant pris contact avec son secrétariat, on m'a indiqué que je pourrai rien voir car tout avait été trasformé. Celui-ci a déménagé depuis.
Dans son état actuel l’hôtel se présente ainsi (11):
N°6 En dernier lieu en 1920, Il demeura aussi dans l’ancienne Seigneurie d’Ombreval, propriété à Domont dans le Val d’Oise (95330), cette propriété appartenait auparavant à la famille de Bussy. Elle est située dans un parc magnifique avec son étang et sa demeure du XVIIIe siècle. Il y collectionna vestiges antiques, statues et sculptures, acquises en Italie. Ceci est relaté dans le livre « Promenade dans Domont hier et aujourd’hui » éditeur VAHLERMEIL, auteurs: Gilberte HERLIN, Jean LECUIR, Victor PORCHER.
(1) du « Portrait(s) de Sarah Bernhardt » - Les étapes d’une vie - Direction Noëlle GUIBERT, Bibliothèque nationale de France
(2) repères chronologiques de Madame Claudette JOANNIS « Sarah Bernhardt ‘’Reine de l’attitude et princesse des gestes’’ », Collection Portraits Intimes, édition PAYOT
(3) chapitre VII « De Paris à Belle-Île, les demeures de Sarah» de Madame Claudette JOANNIS « Sarah Bernhardt ‘’Reine de l’attitude et princesse des gestes’’ », Collection Portraits Intimes, édition PAYOT
(4) chapitre V « Les itinéraires du cœur» de Madame Claudette JOANNIS « Sarah Bernhardt ‘’Reine de l’attitude et princesse des gestes’’ », Collection Portraits Intimes, édition PAYOT
(5) du « Portrait(s) de Sarah Bernhardt » - Sarah BERNHARDT et son image iconique – Les demeures de Sarah – Jules HURET, Direction Noëlle GUIBERT, Bibliothèque nationale de France
(6) chapitre II « Notre-Dame du théâtre, de Madame Claudette JOANNIS « Sarah Bernhardt ‘’Reine de l’attitude et princesse des gestes’’ », Collection Portraits Intimes, édition PAYOT
(7) du « Portrait(s) de Sarah Bernhardt » - Sarah BERNHARDT et son image iconique – Les demeures de Sarah- Ma double vie, Direction Noëlle GUIBERT, Bibliothèque nationale de France
(8) « Portrait(s) de Sarah Bernhardt » - Sarah Bernhardt Parabole de talents – Sarah dans l’intimité, Direction Noëlle GUIBERT, Bibliothèque nationale de France
(9) chapitre VI « Sarah Bernhardt » d’André CASTELOT, le club de la femme, édition Rombaldi
(10) selon les recherches de Mme D. P. "hôtel de Sarah Bernhardt puis Dervillé, 35 et 37, rue Fortuny" par Henri VEYRIER et Yvan CHRIS "Département histoire et archéologie de la ville de Paris", selon la S.H.A. des 8e et 17e arrondissements de Paris, 2000 et mai 2021.Et selon Mme Réjane BARGIEL et l'article d'Octave UZANNE consacré à Joseph Chéret in L'Art et l'Idée n° 5, 1892.
(11) Ville de Paris (supplément au « bulletin municipal officiel de la Ville de Paris » des 18-19 juillet 1980, N°135 COMMISSION DU VIEUX PARIS Procès-verbal de la séance du lundi 4 février 1980. N°2. Cahier archéologique supplément 17° ardt rue Fortuny Etude Monographique par Jean-Luc BAUDUIN vers 1980 n°35-37- 2010.
Les liens communs entre Sarah BERNHARDT et Stéphane DERVILLÉ
Ces deux acteurs de la vie fin de siècle ont plusieurs points en communs (les notes sont situées en bas de page 18).Très liée avec Stéphane Dervillé, ((10) "hôtel de Sarah Bernhardt puis Dervillé, 35 et 37, rue Fortuny" par Henri VEYRIER et Yvan CHRIS "Département histoire et archéologie de la ville de Paris"), Sarah Bernhardt continuait à venir rue Fortuny et l’on raconte qu’elle se comparait au petit pélican….oeuvre de Fremiet dans la salle à manger de la maison Dervillé.
J'ai lu avec attention les écrits sur Sarah BERNHARDT, dans « Reine de l'attitude et princesse des gestes» de Madame JOANNIS et que j’ai interrogée à la recherche de liens entre eux deux, mais ceux-ci ne relatent pas de rapprochement réel entre les deux personnages.
Personnages officiels de la vie parisienne, tous deux se côtoient en cette année 1896 où on commémore la « journée de Sarah Bernhardt » le 9 décembre 1896, elle préside le banquet de 500 couverts en présence du ministre des Beaux-Arts à sa droite et à sa gauche le représentant du président de la république, selon la page 209 (13).
(1) chapitre VIII « Quand même », de Madame Claudette JOANNIS « Sarah Bernhardt ‘’Reine de l’attitude et princesse des gestes’’ », Collection Portraits Intimes, édition PAYOT
(2) chapitre VI « En marge des salons » de Madame Claudette JOANNIS « Sarah Bernhardt ‘’Reine de l’attitude et princesse des gestes’’ », Collection Portraits Intimes, édition PAYOT
(3) chapitre I « Mademoiselle révolte » de Madame Claudette JOANNIS « Sarah Bernhardt ‘’Reine de l’attitude et princesse des gestes’’ », Collection Portraits Intimes, édition PAYOT
(4) chapitre II « Notre-Dame du théâtre, de Madame Claudette JOANNIS s « Sarah Bernhardt ‘’Reine de l’attitude et princesse des gestes’’ », Collection Portraits Intimes, édition PAYOT
(5) chapitre VII «De Paris à Belle-Île, les demeures de Sarah» de Madame Claudette JOANNIS « Sarah Bernhardt ‘’Reine de l’attitude et princesse des gestes’’ », Collection Portraits Intimes, édition PAYOT
(6) « Portrait(s) de Sarah Bernhardt » - Sarah Bernhardt et son image iconique – Sarah Bernhardt objet d’art, Direction Noëlle GUIBERT, Bibliothèque nationale de France
(7) « Portrait(s) de Sarah Bernhardt » - La légende – Derniers portraits - Colette, Direction Noëlle GUIBERT, Bibliothèque nationale de France
(8) « Portrait(s) de Sarah Bernhardt » - Sarah Bernhardt Parabole de talents – « L’actrice parfaite » selon Edward Gordon Craig, Direction Noëlle GUIBERT, Bibliothèque nationale de France
(9) « Portrait(s) de Sarah Bernhardt » - De l’extravagance à la Témérité – Témérité et courage, Direction Noëlle GUIBERT, Bibliothèque nationale de France
(10) chapitre VI « Sarah Bernhardt » d’André CASTELOT, le club de la femme, édition Rombaldi
(11) chapitre XVII « Sarah Bernhardt » d’André CASTELOT, le club de la femme, édition Rombaldi
(12) « Le Train Bleu Paris», Edition P.L.U.S. – (ISBN.290.8557601.01991)
(13) chapitre XIV « Sarah Bernhardt » d’André CASTELOT, le club de la femme, édition Rombaldi
(14) hôtel de Sarah Bernhardt puis Dervillé, 35 et 37, rue Fortuny par Henri VEYRIER et Yvan CHRIS "Département histoire et archéologie de la ville de Paris" mai 2021.
Son monde contemporain
On peut consulter le Bottin mondain où on le retrouve inscrit à plusieurs reprises en 1904, 1908, 1911, 1914. Il est possible de l’imaginer se promenant à pied ou en calèche tirée par de fiers chevaux dans les rues de Paris, couvert d’un haut de forme ou d’un chapeau claque et vêtu d’une redingote. Ce parisien portait une élégante silhouette selon « le gaulois » du 27 juillet 1912. Peut-être, est-il sorti lors de la soirée caniculaire du 6 aout 1874, il a alors 26 ans, il pourra se rafraîchir se réhydrater avec de l’eau d’Évian mais pas encore avec une bouteille de San Pellegrino, car cette eau n’apparaitra qu’en 1899, mais quelques années plus tard. Il a très bien pu trinquer à Turin en prenant un Martini Bianco (1863).
Interrogeant Monsieur Jean SANGNIER pour connaitre comment se passaient ses venues chez Stéphane Dervillé, nous participions à sa vie « Il s'en souvient bien, surtout les jours de fête où l'on se rendait rue Fortuny, le repas allait bon train, mais la politique n'était jamais abordée. Ce fut d'ailleurs le problème pour sa reconnaissance ultérieure. Les activités de Stéphane DERVILLÉ n'étaient pas liées par ailleurs à celles du mouvement du SILLON de son père Marc SANGNIER. Il s'occupait plus des monuments aux Morts. Ce n'était pas très mondain. Les conversations étaient très enjouées très sympathiques avec les adultes mais comme je vous l'ai dit on n'abordait pas les sujets politiques. Tout cela, des relations familiales normales les souvenirs de ma mère sur l'Italie, sur Monticello. Nous étions enfants de 6ans à 13 ans, on jouait entre nous et on participait. Là il y avait mon frère Paul, non, il est trop jeune, il est né plus tard en 1917, il ne pouvait être là. Il y avait ma sœur Madeleine, née en 1907 et moi, nous participions au déjeuner, on était intimidé, on se tenait bien, on se tenait très sage et puis après je ne sais pas on se retrouvait un moment dans ce grand, grand salon. On montait pour aller voir tante Jeanne après le repas. Mais on ne demeurait pas là. On y a d’ailleurs fait un à deux séjours. Mais il y a très longtemps cependant, on y allait plus souvent. On y est retourné là, quelques fois sans doute après la mort de mon grand-père, Alfred BEZANSON, mais ensuite ce fut plutôt à Saint Maurice Montcouronne.
Les personnages qu’il côtoie, les auteurs, les acteurs, leurs amis, les intimes ou ceux de ses actions entre autres.
- Le monde artistique et littéraire : Sarah BERNHARDT actrice, RÉJANE actrice, la comédienne Julia BARTET actrice, Jeanne CHASLES actice danseuse sa compagne, Edmond ROSTAND auteur, son fils Maurice ROSTAND auteur, RACHEL, Octave MIRBEAU, Georges SAND, Alfred STEVENS, duc de MORNY, maréchal de CANROBERT, prince de LIGNE, Charles HAAS, Georges CLAIRIN, Oscar WILDE, d'ANNUNZIO, Jean RICHEPIN, Camille DOUCET, Jean MOUNET-SULLY, Gustave DORÉ, HARANCOURT, Augusta HOLMES, Reynolds HAHN, Suzanne SEYLOR, Robert de MONTESQUIOU, Jean LORRAIN, Graham ROBERTSON, James TISSOT, LECOMTE de LISLE, Gustave SCHLUMBERGER, Marcel PROUST, Victorien SARDOU, Lucien GUITRY, Victor HUGO jusqu’à ses funérailles le 23 mai 1885, il avait alors 37 ans, Sacha GUITRY, etc.
- Le monde de Paris: Léon GAMBETTA, comte de BARAL de MONTAUVRARD LARRONI, Albert baron de MOUGINS ROQUEFORT, Marc SANGNIER député de Paris, Antoine marquis d'ONCIEU de CHAFFARDIN, Tanguy baron d'HONINCTHUN, Albert GAUTHIER de CLAGNY, Raymond PETIT JEAN conseiller référendaire, Gabriel DELINON, Alphonse MICHAUD, Émile THIBOUVILLE, Paul THOMAS, Maurice TENAILLON, André CHEVRILLON de l’Académie Française, Saint René TAILLANDIER ministre, Louis Paul DUBOIS, Robert PETIT JEAN, Fernand JUILLET SAINT LAGER, Foucaud PERARDILLE, Ernest DELPON, Amédée CAYLA, de BEAUPUIS, de CASTELLI, MIRAMON, Alfred BEZANSON, Ernest MESSONIER de l’Institut, les bijoutiers joailliers LALIQUE, FOUQUET.
Le monde de la banque de France: René LAEDERICH, de WENDEL, Emile PLUCHET, Henri BLONDEL, Félix VERNES, Gabriel CORDIER, Maurice MONTIGNY, Jean BALSAN, Félix BERTHELOT, Georges PASCALIS, Camille POULENC, les Régents de la Banque de France.
Son côté artistique
Par l'influence de son entourage il s'est toujours intéressé à plus d'un titre à toutes les manifestations littéraires et artistiques, aux œuvres et à l'Art. Il avait le sentiment du beau.
Il collectionna statues et sculptures de toutes époques. Elles ont orné le portail de l’ancienne Seigneurie d’Ombreval à Domont (95330) tel que l’indique le livre « Promenade dans Domont, Hier et Aujourd’hui » aux éditions VAHLERMEIL de Gilberte HERLIN, Jean LECUIR et Victor PORCHER.(cité dans « ses demeures »).
L’architecture et jardin témoignent de l’inclination que nourrissait le propriétaire du domaine pour la sculpture.
Une « grande Aphrodite Drapée » une déesse imposante au drapé tourmenté, l'épaule à demi découverte, à laquelle manquaient la tête et les deux bras, copie romaine en marbre d’une statue grecque, exposée dans la galerie de la MELPOMENE du département des antiquités grecques au Louvre à PARIS en 2002, acquise par le musée en 1996, vient de cette propriété.
Par ses amis sculpteurs, Messieurs PUECH, FALGUIÈRE (1831-1900) et CARPEAUX (1827-1875), ont été réalisées des sculptures dont l’« Ugolin » en marbre par J.B. CARPEAUX (1868), il trônait dans la demeure parisienne du 37 de la rue Fortuny (selon le texte explicatif du département des antiquités du musée du Louvre en 2002). Ce Marbre, avait fait l’objet d’un contrat en 1865 par Cyr-Adolphe DERVILLÉ, propriétaire des carrières Saint Béat, les praticiens étaient BERNARD puis BERNAERTS, (un bloc 3000F, pratique 15.000F), est conservé maintenant dans les collections, du « Metropolitan muséum of art » de New York. (Acquis en 1967, pièce E.U.1867, n°646,).
Du Musée des Beaux Arts de Valenciennes 2 oeuvres de CARPEAUX Jean-Baptiste (auteur ; sculpteur) 156b à 156f.
1- "Jeanne Dervillé" N°d'inventaire : S.92.51- bas relief 1867, 19e siècle (3e quart) Plâtre, Hauteur en cm : 34,8 Largeur en cm : 29,1 Epaisseur en cm : 3, Plaque rectangulaire avec un médaillon au centre représentant le profil d'une jeune fille. acquisition 1882, Collection privée, Dervillé Madame, Sur le devant, Don de Mme Dervillé, portrait ;enfant ;fillette ;en buste ; Dervillé Jeanne, 1927 Centenaire Carpeaux, 1978, Valenciennes, Collections Carpeaux. n°157, dernière modification 10 mars 2020 16:23 Europe centrale/Paris (ECT) +01:00.
156b | 156c |
2- "Cyr Adolphe Dervillé" N° d'inventaire :
S.92.38-
buste 1864,
19e siècle (3e quart)
Plâtre original,
Hauteur en cm : 69,9
Largeur en cm : 55 Profondeur en cm : 34,9,
Portrait en buste d'un homme en costume civil. acquisition :
1927,
Atelier de l'artiste, CARPEAUX Jean-Baptiste, 19e siècle ; Famille de l'artiste, Carpeaux famille.
A droite, sur le piédouche, JBte Carpeaux . Exposition : 1918, Valenciennes, Geborgene Kunstwerke aus dem besetzten Nordfrankreich ("Œuvres d’art protégées du Nord de la France occupée"),
1927, Centenaire Carpeaux.
Bibliographie :
1934-1935, Clément-Carpeaux
pp. 187-189
1978, Valenciennes, Collections Carpeaux.
n°135, reprod. pl. 3, dernière modification :
9 septembre 2019 15:43 Europe centrale/Paris (ECT) +01:00
156d | 156e | 156f |
Les autres grands plâtres de CARPEAUX, sont à Compiègne, dans le château (pièce de 1865, don en 1929 de Mlle DERVILLÉ, sœur de Stéphane). Un buste de Charles GOUNOD, sculpté et signé par CARPEAUX, lui appartenait; il est présenté lors d’une exposition en 1912, dans la salle du « jeu de paume » aux Tuileries. D’autre part, des bustes personnels, ont été réalisés l’un au tribunal de commerce (1896) par Alexandre FALGUIÈRE, un autre au conseil du P.L.M. (1912) par Denys PUECH, un dernier en marbre de M. DERVILLÉ signé et daté 1868 de CARPEAUX.
- Les nombreuses médailles frappées à la demande de Stéphane DERVILLÉ (œuvre d’Oscar ROTY, l’une à M. OUDIN suite à l’exposition de Turin en 1911 et l’autre à ses collègues du tribunal de commerce de la Seine en 1894).
- L’exposition Internationale de Turin 1911, (les plaques de M. PUECH) voir (124et 125), chapitre V son métier ses actions de 1874 à 1925, sous chapitre exposition de Turin..
- Le lavoir communal de la commune de Saint Maurice Montcouronne construit vers 1900, choisi et fut financé par Stéphane DERVILLÉ, en souvenir de sa mère. voir (54), Sculpture de grenouille du lavoir communal chapitre IV de l'enfance à lâge adulte de 1848 à 1874, Saint maurice Montcouronne (91).
- En 1907, Jules MASSENET compose à l’intention de Stéphane DERVILLÉ, président du P.L.M., en profond hommage, pour la commémoration des 50 ans de la ligne, une marche, La marche du P.L.M., instrumentation pour la musique militaire, musique de MASSENET.
- Membre de la Commission chargée d'organiser les manifestations d'Art destinées à célébrer la Victoire, nous l’avons vu, en 1919.
- En 1920, Membre du Conseil d'Administration du Conservatoire National des Arts et Métiers, présidé par M. PAINLEVÉ, membre de l’Institut.
l organise l’Exposition de Lyon, sur l’industrie de la soie. Il participait et siégeait parmi les amis du Louvre, les amis de l'Université, membre de la commission des amis du Vieux Paris de 1898 à 1925, il était Président du jury de l’exposition des arts décoratifs et de sa commission centrale, Il ne sera pas remplacé à son décès.
Sa descendance
Les descendants légaux de la famille sont ceux de sa sœur Marie Catherine DERVILLÉ. Ils pensent que Stéphane DERVILLÉ n’a pas eu de descendance et qu’il est décédé célibataire, comme son autre sœur Jane, ses seules héritières.
Ainsi ce personnage est l'arrière arrière-grand-oncle de Madame Marie Christine du LUART, ancien Maire de Saint Maurice-Montcouronnes (91 Essonne) et Conseiller Régional de l'Ile de France, que j’ai rencontrée le 21 novembre 2000 en présence de ses deux petites filles, au café du Louvre, place du Palais Royal à Paris.
Elle a pour sœur Marie Thérèse de BAILLIENCOURT, son aînée, avec laquelle j’ai eu des échanges de mails, récemment, dont la fille Isabelle est journaliste, Rédacteur en chef, sur TF1, correspondante à LONDRES.
Sans oublier la branche SANGNIER-WENGER. Voilà pour la famille rapprochée.
Mais en fait, par un mail reçu en avril 2000 sur le site de l’association « Les Dervillé et Apparentés » je fis la connaissance de M. C. FERREYRA, qui me relata l’histoire de son aïeul ayant donc une descendance naturelle.
Stéphane DERVILLÉ en 1868 fait ses études, à l’époque il n’avait plus que sa mère et rencontre une jeune fille originaire du Jura, Maria PERNIN, (Alexandrine Marie Eugénie) qui effectue, elle ses études de sagefemme à Paris. Ils se fréquentent et naît Stéphane-Gaston, leur fils. Durant 5 à 6 ans, ils vivent ensemble. Stéphane demande la main de Maria qui la refuse trouvant Stéphane d’un trop pauvre parti….
Portrait de Stéphane Gaston Ferreyra | Acte de mariage de S. G. Ferreyra | |
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don de Christophe Ferreyra son petit fils |
Quelques temps plus tard elle rencontre Rodolphe Joseph FERREYRA qui bien qu’un peu plus âgé qu’elle, est mieux assis dans la vie. Elle l’épouse et Rodolphe Joseph donne son nom à Stéphane-Gaston. Ils auront un autre fils en commun, François qui sera tué durant la guerre 1914-1918. Maria PERNIN meurt jeune à 39 ans environ.
Stéphane DERVILLÉ durant toute sa vie, via son intendant et son avocat Maître LEROUX, versera des subsides à Stéphane-Gaston (arrière arrière grand père de Christophe FERREYRA rencontré par michel Dervillé à plusieurs reprises).
Ainsi ce fut le cas lors du mariage de celui-ci (1906) et en diverses occasions selon les besoins.
Stéphane-Gaston restera un homme très marginal, selon son descendant, il ne saura jamais vraiment se faire apprécier de son père naturel, écoutant rarement ses conseils avisés. Il est jardinier lors de son mariage.
Stéphane DERVILLÉ connaitra quelques années après sa rupture d’avec Maria PERNIN, une aventure avec une danseuse et actrice nommée jeanne CHASLES, dont il aura également un fils ayant aussi pour prénom Stéphane.
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Collection Artistique du Vin Désiles – Jeanne Chasles , Opéra – A Berger, Paris Et au centre, février 1900 « une ombre heureuse » ballet - revue Théâtre
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Ce dernier aura avec son père le même type de relation qu’avec Stéphane-Gaston, mais très bien éduqué par sa mère, Stéphane Chasles deviendra juge et fortuné. Ainsi j’ai rencontré en 2012, son petit-fils Philippe, dont la grand-mère fût la célèbre danseuse, artiste, Jeanne CHASLES, qui avait son école de danse non loin du boulevard Pereire. Des coupures de journaux de 1897 à 1903 me sont présentées relatant tous les faits et retraçant l’épopée de Stéphane DERVILLÉ, son amant et le père de son enfant, Stéphane Chasles. (j'ai d'ailleurs rencontré la fillede Philippe, médecin en 2018)
Voici l’arbre de descendance.
Il a succombé à une brusque crise d'angine de poitrine à 8h30 à son domicile, 37 rue Fortuny.
C'était le dimanche 4 octobre 1925 lors du décès de Monsieur Stéphane DERVILLÉ (1848-1925), on peut lire.
<< La presse a été unanime à dire quelle perte considérable le monde industriel, financier et commercial a faite en la personne de ce grand homme de bien qui, dans ces trois ordres de l'activité économique du pays, a occupé les situations les plus élevées et rendu les services les plus éminents>>.
Lors de ses obsèques le mercredi 7 octobre 1925 à 10 heures, en l’église Saint-François de Sales, rue Ampère, le deuil était conduit par sa sœur, Mademoiselle Rosalie Jane DERVILLÉ, et par son neveu le comte Maurice de BARRAL de MONTAUVRARD. Monsieur DELMAS de l’Opéra a chanté le Miserere de Steenman.
Une foule d’admirateurs et d’amis, les plus hautes personnalités, les membres les plus qualifiés des grandes compagnies sont présentes. (Selon les journaux « Le Figaro » et « Le Gaulois » le 8 octobre 1925).
Etaient représentés le Président de la République par le lieutenant-colonel DERENDINGER. Le Grand Chancelier, le général DUBAIL était à la tête du conseil de l’ordre de la Légion d’honneur. La classe politique de l'époque fut unanime à rendre hommage à un des grands Administrateurs Français, ce personnage hors du commun. Était représenté le Président du Conseil par Monsieur L. GIRIER, chef adjoint du cabinet et étaient présents notamment le Président de la Chambre des Députés, Monsieur CHEVROT, Monsieur Albert PEYRONNET, vice-président du Sénat, le Gouverneur de la Banque de France, Monsieur Georges ROBINEAU, le Ministre des Travaux Publics, Pierre LAVAL, Ministres, de la Suisse Monsieur DUNANT, du Danemark, Monsieur BERNHOFT, Messieurs Paul DOUMER et André TARDIEU, anciens Ministres et également Messieurs MILLERAND, Louis BARTHOU, André FALLIÈRES, F-P NADAR, Monsieur André CITROËN, Monsieur Henri PEREIRE, Le baron et baronne Robert de ROTHSCHILD au milieu d’une assistance considérable, ainsi: baron HOTTINGUER, vice-président du P.L.M. au conseil, baron HÉLY d'OISEL, C.A. du P.L.M., Albert MIRABAUD, administrateur P.L.M., Denis PÉROUSE, administrateur, C.A. de la compagnie du P.L.M., 1er vice-président, LUUYT, chef de service, baron DAVILLIER, Régent de la Banque de France, Edouard baron de ROTHSCHILD, Régent de la Banque de France, et membre du grand réseau des chemins de fer français, Georges HEINE, Régent de la Banque de France, Charles PETIT, Régent de la Banque de France, et président du comptoir central de crédit à Paris, l’amiral LE BRIS, MILDÉ, maire du XVIIe, Victor LAUNAY, René LARA, TROUILLER, président du Tribunal de Commerce, DANIÉLOU, Laurent AYNAC, sous-secrétaire à l'aéronautique et à la marine marchande, Raymond SCHWOB, directeur des chemins de fer au ministère des travaux publics, Denis PÉROUSE, C.A. du P.L.M., le marquis de VOGUÉ, P.L.M., André LEBON, P.L.M., ISAAC, P.L.M., ALAPETITE, P.L.M., BOURUET-AUBERTOT, P.L.M., OZANNE, secrétaire général du P.L.M., colonel DARBOY, haut personnel du P.L.M. représentant les employés, chanoine LOUTIL, curé, monseigneur CAPTAL, évêque, Georges TEISSIER, président de la compagnie du Nord, EICHFHAL, vice-président de la compagnie du Midi, GRIOLET, vice-président de la compagnie du Nord, CHARDON, président du conseil de direction des chemins de fer de l'État, RENAUDIN, président de la compagnie du l'Est, Ch. VERGÉ, président de la compagnie d'Orléans, Ernest PICARD, sous gouverneur de la Banque de France, James LECLERC, sous gouverneur de la Banque de France, AUPETIT, secrétaire général de la Banque de France, Olivier CONRAD, secrétaire général du conseil de régence de la Banque de France, JONNART, président de la compagnie de Suez, Jules CAMBON, ambassade de France, Ch. LAURENT, ambassade de France, ROUME, E. comte de NALECHE, Eugène MOTTE, Pierre LAROZE, gouverneur du crédit foncier, dal PIAZ, président de la compagnie générale transatlantique, BOISSARTE, compagnie d'assurance l'Union, Edgard STERN, Louis DORIZON, comte de SESSEVALLE, DESJARDIN-VERKINDER, Victor BEAU, Émile ULLMANN, Paul BOYER, G. BRIZON, BOUJU, préfet de la seine, MORAIN, préfet de police son représentant, Fernand DAVID, sénateur, LE TROCQUER, ancien ministre, PEYTRAL, ancien ministre, DIOR, ancien ministre, François MARSAL, ancien ministre, L.L. KLOTZ, ancien ministre, Robert DAVID, sous-secrétaire d'état, général ANTHOINE, général LASSON, LÉPINE, Henri LAVEDAN, BRANLY, E. MOREL, gouverneur honoraire de la Banque de France, général DELANNE, Louis MATHIS, Louis MARLIO, G. PALLAIN, A. NOBLEMAIRE, G. BONET-MAURY représentant MAHIEU, président du conseil supérieur des chemins de fer, E. HEURTEAU, Tony REYMOND, GRUSON, Henri ROBERT, bâtonnier, Henri CAIN, lieutenant-colonel RIMAILHO, AUTRAND, ancien préfet de la Seine, duc de MONTMORENCY, GOSSELIN, CHARMEIL, DESROYS du Roure, BARTHOLINI, GEO-GERALD, Arthur SPITZER, baron PICHON, Abel FAIVRE, Lucien PALLEZ, Arthur BLOCH, Lair DUBREUIL, GOD FERNEAUX, Jacques STERN, Henri PEREIRE, Léonce de JONCIERES, St-RIANT, comtesse de la BEGASSIERE, J. Dr. GRUNBERG, Mlle PIÉROT, Marie Mlle LECOMTE, LUQUET, Eugène baron de TURKHEIM, FAUVET, représentant le maréchal LYAUTEY, Aug. THUR NEYSSEN, A. TIRMAN, A. DEVILLE, comte de SÉGUR, J. NAUD, comte GREFFULHE, Ernesta STERN, Mme PÉAN, André WARU, Maurice WARU, comte WALEWSKI, Eugène FASQUELLE, FRANTZ-JOURDAIN, Albert CARRÉ, WALTER-BERRY, CASTEL, JAVARY, E. SOLACROUP, comte PILLET-WIL, marquis de la JAILLE, Pierre BRISSON, NOETZLIN, Paul LAPLE, recteur d'université, François CARNOT, LE GRAIN, André DEJEAN, Ph. CROZIER, ambassade de France, Ch. SERGENT, LABBÉ, Georges DEVIN, ancien président du conseil de l'ordre des avocats au conseil d'état et à la cour de cassation, Mme Waldeck ROUSSEAU, Miguel ZAMACOIS, G. ASTRUC, A. du BOS, E. de SAINT-ALARY, PESCHAUD, BILLET, baron THÉNARD, prince PETROCOKINO, Jean AUBOYNEAU, Guy comte de ROCHEFORT, comte ROEDERER.
Les honneurs militaires ont été rendus par un détachement de troupes de la garnison de Paris, les discours sont ensuite prononcés sous le proche et le parvis de l’église.
Ses obsèques, le 7 octobre 1925 |
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Église saint François de Sales, 15-17 rue Ampère Paris XVII |
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Photos Source google 2015 |
Voici la teneur de quelques-uns, GÉNÉRAL DUBAIL, Monsieur ROBINEAU, Monsieur TROULLIER, Monsieur PÉROUSE, Monsieur LE Baron ÉDOUARD DE ROTHSCHILD.
Du GÉNÉRAL DUBAIL, GRAND CHANCELIER DE LA LÉGION D’HONNEUR.
"J'apporte sur la tombe si brusquement ouverte de M. Stéphane DERVILLÉ, Grand Officier de la Légion d'Honneur, Membre du Conseil de l'Ordre, les regrets émus et le suprême hommage de notre Assemblée.
Placé par ses hautes et multiples fonctions comme au faîte d'un observatoire d'où il dominait tout le spectacle de notre activité économique et financière, notre regretté Collègue était en situation de juger, en la matière, avec calme, assurance et sérénité. Aussi a-t-il été, pour le Conseil et pour moi-même pendant 10 années de collaboration assidue, le guide idéal, toujours écouté, toujours suivi.
J'ajouterai que sa grande compétence empruntait sans cesse quelque chose au charme très prenant de son esprit et de sa personnalité. Lettré délicat, conteur exquis, M. DERVILLÉ excellait à relever toutes les affaires soumises à son jugement du trait qui fait naitre le sourire et engendre la bonne humeur. Par là il gagnait les cœurs autant que par son inaltérable affabilité. Dons précieux en vérité, mais dont le rappel augmente nos regrets en soulignant la gravité de notre perte.
Cher Collègue et Ami, votre place au Conseil est vide, mais vous y restez attaché par de puissants liens. Ce sont les sentiments que vous avez inspirés votre vie durant. Ces sentiments combattront le fait matériel de votre mort et maintiendront vivace à la Grande Chancellerie votre souvenir, tant que vivront ceux qui ont connu et apprécié.
J’éprouve une grande douceur à vous le dire, à le proclamer ici, je souhaite que votre famille, à laquelle j'adresse l'expression de notre douloureuse sympathie, y trouve un apaisement à son deuil si inattendu et si cruel."
Monsieur ROBINEAU, GOUVERNEUR. DE LA BANQUE DE FR.ANCE.
"Au bord de la tombe, brusquement ouverte, qui va recueillir une illustre destinée, si pleinement justifiée par les dons les plus rares de l'esprit et du cœur, le Conseil Général de la Banque de France doit exprimer, lui aussi, sa résignation douloureuse au deuil qui le frappe en même temps que les Compagnies les plus renommées et les Conseils les plus importants de l'État et des grandes affaires françaises.
Quand une même perte atteint tant de cœurs et rassemble un cortège aussi innombrable de regrets, chaque douleur, si profonde soit-elle, doit se borner à de courtes paroles.
Au cours d'une carrière qu'eussent suffi à rendre incomparable d'éminents services rendus à la tête des plus grandes entreprises nationales, une maîtrise prestigieuse dans l'exercice des plus hautes magistratures consulaires, une sollicitude éclairée entre toutes et fidèle jusqu'à sa dernière heure, pour les productions de l'art français et son rayonnement dans le monde, le Président DERVILLÉ voulut bien, pendant 36 années, donner à la Banque de France l'appui inestimable de son expérience et de ses conseils.
Nous en avons pu apprécier, nous aussi, pendant cette longue collaboration, la constante élévation, la puissance, la sagesse, la délicatesse ingénieuse, la mesure, la grâce et la bonté.
Appelé successivement à participer à la distribution des crédits comme Conseiller d'escompte, à contrôler l'ensemble des opérations comme Censeur, puis à prendre part, comme Régent, à la direction même de la Banque pendant une période de 16 années, qui devait nous mettre en présence de tous les problèmes posés par une guerre nationale dans l'ordre financier et monétaire, notre éminent collègue n'a cessé d'être pour nous, le guide averti et sûr qui, aux heures difficiles, sait d’instinct discerner le vrai devoir, l'indiquer d'un mot et en apaiser les rigueurs par son inaltérable et affectueuse fidélité.
Nous demeurons nous aussi, inconsolables d'avoir perdu ce grand ami de notre Maison, Français d'élite en qui s'unissaient harmonieusement les plus brillantes comme les plus solides qualités de notre race.
Nous lui adressons, devant sa chère famille en larmes, devant l'immense concours de tous ceux qui, l'ayant connu, partagent notre affliction, l'adieu suprême du respect, de la reconnaissance et de l'admiration."
Monsieur TROULLIER, PRÉSIDENT DU TRIBUNAL DE COMMERCE DE LA SEINE.
"C'est avec une bien douloureuse émotion que le Tribunal de Commerce de 1a Seine vient rendre un suprême et dernier hommage au Président Stéphane DERVILLÉ.
Entré tout jeune au Tribunal en 1879, il a, pendant 4 années, de 1892 à 1896, présidé à ses destinées. Il l'a quitté après deux présidences successives à un âge où tant de Juges débutent comme suppléants. Tout de suite il s'était fait remarquer par la rapidité avec laquelle il saisissait les affaires, manifestant les qualités qui font les grands Magistrats: esprit avide de tout savoir et capable de tout apprendre, discernant non seulement le bon d'avec le mauvais, mais encore le meilleur d'avec le bon, et l'on peut lui appliquer les belles paroles de Fléchier: " Sa sagesse avancée le fit dispenser des règles ordinaires de l'âge. On connut la maturité de son jugement et l'on ne compta pas le nombre de ses années".
Son travail, son intelligence l'ont conduit aux fonctions les plus élevées. Partout son concours était recherché, car son expérience, son jugement, sa clarté de vues, sans cesse mis à contribution révélaient le maître dans toutes les situations.
C'était un merveilleux conducteur d'hommes, sachant choisir et apprécier ses collaborateurs, habitué dès sa prime jeunesse aux responsabilités, appliqué à examiner les difficultés et à les résoudre, à connaître tout et à tirer toujours pour tous quelque fruit de ses connaissances.
Il ne m'appartient pas de retracer ici une vie si remplie, ni de faire l'historique de cette grande et belle figure.
Mais comment ne pas parler de l'attachement qu'il portait au Tribunal où il avait trouvé tant d'affections, où sa grande personnalité s'était puissamment affirmée, et où il revenait toujours avec une joie réelle. Pour lui, le Tribunal était par excellence l'école du travail incessant, discret et utile, l'école du désintéressement, la maison où étaient constamment et naturellement observées la tradition et la hiérarchie.
Il exprimait ses sentiments dans ce langage châtié, dans ces phrases élégantes que son esprit particulièrement fin et cultivé trouvait sans effort. Le 23 mars dernier, le Président DERVILLÉ évoquait dans notre grande salle du Conseil les souvenirs de l'ancien temps avec une émotion que ne cherchait même pas à dissimuler celui dont le cerveau et le cœur étaient également puissants et qui savait allier la force à une séduisante bienveillance, la ténacité à une inaltérable bonté.
Il nous disait sa joie de se retrouver dans cette maison qui ne lui rappelait que de touchants souvenirs. Captivés par le charme de sa parole, nous l'écoutions tous, profondément touchés de son évocation du passé. Nul n'aurait pu supposer, à le voir en pleine activité morale et physique, que sa fin était aussi proche.
A sa sœur, avec laquelle il a si intimement vécu, à tous les siens, nous exprimons notre douloureuse sympathie. Nous songeons au bel exemple que laisse aux Juges Consulaires le Président DERVILLÉ. Les années n'ont jamais pu le courber, elles n'ont eu pour effet que d'augmenter son expérience.
La pensée des liens d'affection qui depuis tant d'années unissent ma famille à la sienne, de l'intimité du Président DERVILLÉ avec mon beau-père le Président Goy, augmentent encore en ce jour mon émotion. Suivant une volonté nettement exprimée et fidèlement respectée, des mains pieuses ont revêtu de sa robe de Juge le Président DERVILLÉ, suprême hommage rendu au Tribunal qu'il aimait tant et duquel il était aimé et vénéré."
Monsieur PÉROUSE, Vice-président du conseil d’administration DE LA COMPAGNIE DES CHEMINS DE FER DE PARIS A LYON ET A LA MÉDITERRANÉE.
"Il y a quelques mois, j'avais l'honneur et la joie de saluer, au nom du Conseil d'administration de la Compagnie des Chemins de fer P. L. M. le vingt-cinquième anniversaire de l‘élection de Stéphane DERVILLÉ à la présidence de cette Assemblée, et plein d'admiration pour sa robuste santé, à laquelle l'âge n'avait porté aucune atteinte, je formulais le vœu par lequel les fidèles acclament un nouveau pontife: " ad multos annos '', Hélas, qui aurait pu croire qu'à peine une année écoulée, c'est à moi, son aîné, qu'incomberait le triste devoir d'apporter sur son cercueil le suprême hommage de ses Collègues.
Quand une si grande figure disparaît, le recul du temps est nécessaire pour lui donner tout son relief. Mais le trait qui me semble marquer profondément la physionomie de celui qui vient de s'éteindre, le trait qui en fait toute la beauté, c'est la continuité dans le travail, car les plus merveilleuses facultés d'assimilation (et Dieu sait à quel point il les possédait) ne dispensent pas de l'effort personnel. Si Stéphane DERVILLÉ a marqué une aussi forte empreinte dans les affaires les plus diverses, c'est que sa puissance de travail l'a désigné pour des fonctions de plus en plus hautes. Ces fonctions, il les a exercées avec un rare bonheur, il les a passionnément aimées, et ne s'est détaché que de celles qui avaient un caractère temporaire.
Au sortir de brillantes études, son initiation aux affaires industrielles se fait tout naturellement dans l'importante maison de marbres que son père avait fondée. Par la suite, il n'a jamais cessé de la diriger personnellement, et jusqu’à la fin, de veiller à sa prospérité.
A 31 ans, il débute dans la vie publique, par suite de son élection comme Juge consulaire au Tribunal de Commerce de la Seine. Il en devient le Président en 1892. S'il a dû quitter cette charge après la période réglementaire de quatre années, il a conservé toujours le souvenir du temps passé dans la maison du boulevard du Palais, souvenir ému, souvenir reconnaissant aussi, car c'est là qu'il s'est perfectionné dans la connaissance des hommes et des choses et qu'il a acquis, dans la manière de concevoir, d'exposer et de trancher les affaires, cette maîtrise dont il a fait bénéficier plus tard les grandes entreprises à la gestion desquelles il a été associé.
Celle à laquelle il a consacré le meilleur de son temps et de son inlassable activité, celle qui tenait la place la plus haute dans ses préoccupations, c'est assurément la Compagnie des Chemins de fer P. L. M.
En 1894, peu de temps avant de quitter le Tribunal de commerce, il entre au Conseil d'administration de la Compagnie et en 1899 il y est nommé Président, au décès de M. Tirman.
Il a su, dans les délibérations de cette Assemblée, donner du charme à tous les sujets, aux plus humbles, par la délicatesse de la pensée et la ciselure de la forme, aux plus élevés, par la noblesse des images, l'harmonie du style, l'usage discret de la sensibilité.
Après des journées de labeur écrasant, consacrées au travail, la joie de DERVILLÉ et son repos étaient de se retrouver au milieu des siens. Nul n'eut plus que lui le sentiment de la famille, et nos pensées émues vont à cette sœur admirable qui lui a consacré sa vie, qui a partagé toutes ses joies et aussi toutes ses douleurs, car les épreuves, hélas ! Ne leur ont pas été épargnées.
Puisse la sympathie profonde de ceux qui ont aimé son frère adoucir l'amertume d'une séparation qui n'est pas éternelle !"
Monsieur LE Baron ÉDOUARD DE ROTHSCHILD, VICE-PRÉSIDENT DU COMITÉ DE DIRECTION DES GRANDS RÉSEAUX FRANÇAIS.
"Messieurs,
L'imprévu de la fin foudroyante de M. Stéphane DERVILLÉ nous laisse tous encore dans la consternation: car à l'entendre, à l'écouter, on oubliait son âge. Aussi en m'acquittant du triste privilège qui m'échoit, celui de venir associer tous les réseaux au tribut d'hommage et de reconnaissance rendu à sa mémoire, je ne sais comment contenir ni traduire mon émotion, encore moins comment exprimer les sentiments qui oppressent tous mes collègues du Comité de Direction.
De nobles et éloquentes paroles ont retracé et rappelé les caractères essentiels de sa prodigieuse activité s'exerçant dans tous les domaines de l'existence nationale. Aux œuvres scientifiques et artistiques, il apportait sa haute culture intellectuelle, ce sentiment élevé du beau qui lui était familier; dans les grand affaires, il apportait l'autorité de sa compétence, l'indépendance de son jugement, la justesse de son coup d'œil et par-dessus tout cette loyauté de caractère qui s'impose partout; comme industriel, comme financier, il donna de ses aptitudes une telle idée que les plus hautes situations vinrent s'offrir à lui.
En dépit de ses occupations multiples et astreignantes, le meilleur de lui-même il l'a consacré à l'œuvre nationale des Chemins de fer, et il s'y est donné tout entier. Pendant un quart de siècle, comme vous venez de l'entendre, au P. L. M. dont il était le Président, son influence s'est exercée avec un rare bonheur, donnant les résultats les plus féconds. Il était donc tout préparé, tout indiqué pour une tâche plus étendue encore qui devait lui échoir.
Au lendemain de la guerre, dans le désarroi qui en fut la conséquence, une coordination de tous les réseaux d'intérêt général fut désirée par les Pouvoirs publics: vers lui aussitôt tous les regards se tournèrent et dans les délicates tractations entreprises alors s'est-il révélé négociateur habile avec un sens profond des réalités. Enclin par nature à la conciliation, il fut un des artisans de la convention actuellement en vigueur, ne s'inspirant jamais que de l'intérêt général et ne songeant toujours qu'au bien public. Non moins fertile fut son action dans la réalisation pratique du nouveau régime, réalisation tout empreinte d'embûches. Avec quel tact: il sut aplanir toutes les difficultés et assurer la mise en marche de tous les rouages, se montrant diplomate averti autant qu'administrateur avisé !
Alors commencèrent les travaux du Comité de Direction qui reçurent de lui l'impulsion attendue; son intervention s'exerçant toujours avec cette courtoisie affable, cette bonhomie fine et souvent spirituelle, qui forcent les bonnes volontés et créent cette atmosphère d'harmonie si favorable à la conclusion des affaires.
Il fut le Président par excellence; et son impartialité proverbiale ne lui était inspirée que par le souci constant de dégager la vérité en rapprochant les opinions les plus divergentes et de parvenir ainsi, avec discrétion, à faire prévaloir les résolutions les plus sages.
Avec quelle parfaite aménité il savait accueillir ! Avec quelle cordialité toujours souriante il vous tendait la main ! Qui n'a pas été sous le charme prenant qui se dégageait de son éminente personnalité ? Aide et conseils, il ne les refusait jamais; et vous savez comme avec discernement il avait l'art d'obliger !
Son souvenir vivra impérissable au sein du Comité de Direction des Réseaux, nous servant de guide et d'exemple. Ce sera un dernier hommage à sa mémoire, un suprême adieu que nous lui adresserons."
Ensuite le corps a été transporté à Saint-Maurice Montcouronne (Essonne, ancienne Seine et Oise), où a eu lieu l’inhumation dans le cimetière de cette commune.
Les jours suivants, des discours sont à nouveau prononcés à son intention et à sa famille, ainsi de, Monsieur ROBINEAU, Monsieur PÉROUSE, Monsieur LE Baron Édouard DE ROTHSCHILD puis par Monsieur MARGOT, MONSIEUR CHARLES PETIT.
Monsieur ROBINEAU GOUVERNEUR, discours, lors du CONSEIL GÉNÉRAL DE LA BANQUE DE FRANCE du 8 OCTOBRE 1925.
"Réuni pour la première fois au lendemain de la perte douloureuse qu'il vient de faire, le Conseil Général ressent plus profondément encore le grand vide que laisse, autour de cette table, la disparition de M. Stéphane DERVILLÉ.
Il y a huit jours à peine, alerte et plein d'une verdeur juvénile que nous admirions, il était avec nous, apportant, au milieu de nos graves soucis, le réconfort de son aimable sourire, tout de bonté, le charme de son esprit merveilleusement cultivé, la séduction de sa parole servie par une mémoire d'une sûreté remarquable, lorsque, en quelques heures, la mort impitoyable l'a frappé brutalement.
Rappellerai-je ici la brillante carrière parcourue à la Banque de France par M. DERVILLÉ.
Sa collaboration dans vos Conseils date de juin 1889. Après quatre années passées au Conseil d'Escompte, il fut élu Censeur en janvier 1893, et il occupait, au titre industriel, un Siège de Régent, depuis 1909.
Vous connaissez tous, Messieurs, le prix inestimable des services qu'il a rendus à notre Grande Maison, sa fidélité inébranlable aux intérêts qui nous sont confiés; vous vous rappelez avec quel tact, avec quelle intelligente fermeté il a rempli les missions dont vous l'aviez chargé dans des circonstances difficiles, l'autorité avec laquelle, tout dernièrement encore, il vous a représentés auprès des pouvoirs publics, et vous mesurez l'étendue le nôtre deuil.
Les voix qui se sont fait entendre hier matin devant le cercueil le M. DERVILLÉ, la foule d'admirateurs et d'amis qui se pressait dans l'Eglise Saint-François-de-Sales, l'émotion qui étreignait tous les cœurs disent assez la place prépondérante que notre éminent Collègue occupait dans tous les milieux parisiens où il était si hautement apprécié, la respectueuse affection que lui valaient son affabilité et la bienveillance de son accueil.
Les nombreux Conseils et les importants Établissements qui s'honoraient d'avoir obtenu son concours sont, comme nous-mêmes, cruellement atteints.
Je vous demanderai, Messieurs, de vouloir bien adresser plus particulièrement nos condoléances bien attristées à la Compagnie des Chemins de fer de Paris-Lyon-Méditerranée, que présidait notre Régent, et où il venait tout récemment de célébrer ces noces d'argent, et je serai certainement votre interprète, en renouvelant à sa famille l'expression émue de nos profonds regrets et de notre douloureuse sympathie".
Décès le dimanche 4 octobre 1925
et inhumation, le mercredi 7 octobre à St Maurice Montcouronne (91)
le 9 OCTOBRE 1925.
Monsieur PÉROUSE, VICE-PRÉSIDENT lors du CONSEIL D'ADMINISTRATION DE LA COMPAGNIE DES CHEMINS DE FER DE PARIS A LYON ET A LA MÉDITERRANÉE,
"Mes Chers Collègues,
Pardonnez à mon émotion. Je suis encore si bouleversé par le deuil cruel et inattendu qui vient de nous frapper que les paroles me manquent pour exprimer comme il conviendrait l'accablement douloureux qui m'étreint !
Est-il donc bien vrai ? Est-il possible gue notre cher Président ne soit plus ? Nous ne verrons plus l'aimable sourire qui éclairait sa figure sérieuse quand il nous tendait une main cordiale; nous n'entendrons plus cette voix à la fois si prenante et si douce. La mort brutale a passé. A parcourir nos couloirs, j'éprouve une sensation de vide et de silence. L'âme de cette maison s'est envolée !
Oui, il la remplissait tout entière de son atmosphère, cette maison du P. L. M. qu'il voulait toujours plus prospère et plus digne de ses hautes destinées.
C'était un chef, mais pas un chef qui donne des ordres: il se contentait de persuader. Nous le suivions avec joie et confiance, sûrs qu'il nous montrait le bon chemin et les responsabilités nous étaient légères là où il avait engagé la sienne.
Quelle place éminente il occupait dans le monde de la grande industrie et de la finance, vous l'avez entendu proclamer avant-hier, devant son cercueil, par les plus hautes personnalités; mais ceux-là seuls qui ont vécu à ses côtés, qui ont eu le privilège de son commerce journalier, peuvent mesurer l'étendue de la perte qu'ils ont faite, car, à travers les puissantes facultés de l'homme d'affaires, ils voyaient à chaque instant transparaître et s'épanouir la nature exquise de l'artiste et la sensibilité de cœur de l'ami.
Et maintenant, pour poursuivre la tâche qu'il nous a léguée et qu'il faut bien affronter, il nous reste son souvenir et son exemple. Son image est là, qui planera sur nos délibérations et nous rappellera sans cesse ces deux principes qui lui étaient chers: « la modération n’exclut pas la fermeté » - « et une grande Compagnie comme la nôtre, chargée d'assurer un service public, a besoin avant tout de liberté pour ses initiatives et d'indépendance pour sa gestion ».
Oh ! mon cher et regretté Président, que votre mémoire inspire nos actes et éclaire notre route pour le plus grand bien de ce P. L. M. que vous avez tant aimé !"
Monsieur MARGOT, DIRECTEUR GÉNÉRAL.
"Monsieur le Président,
Permettez-moi d'associer au deuil du Conseil d'administration le personnel de tous les degrés et d'apporter l'hommage de ses sentiments attristés au grand Président gue notre Compagnie vient de perdre.
Le personnel du Réseau n'ignore point que, pour toutes les mesures qui intéressent directement son existence, si l'initiative appartient à ceux qui sont en contact avec lui, la décision relève du Conseil d'administration, dont le Président est l'émanation suprême. Il reporte également au Conseil le mérite des améliorations qui se réalisent sous ses yeux, dans le domaine de son activité, améliorations qui se sont tant multipliées, depuis la guerre, par suite du développement continu du trafic.
Si vaste que soit notre hiérarchie, le personnel subit l'inspiration qui lui vient d'en haut. L'Agent, même modeste, est fier de voir une grande figure à la tête de la maison qui l'abrite. Quand s'est éteint, il y a moins d'un an, l'illustre vieillard dont, ici même, M. le Président DERVILLÉ a magnifié la mémoire, nous avons senti les regrets jusque dans la masse. Et le nouveau deuil qui frappe si brusquement la Compagnie pénètre aussi profondément.
C'est qu'en effet tous ceux à qui il était donné d'approcher M. DERVILLÉ étaient pris par l'attrait de sa courtoisie, par la grâce de son abord qui, sans supprimer les distances, conquérait les cœurs. Et que dire des sentiments de ceux qui avaient l'honneur de travailler à ses côtés, de nos sentiments à nous qui avons eu le privilège de le voir à l'œuvre, dans la large conception de ses hautes fonctions !
Placé, en raison de ses qualités magistrales, à la tête de nombreuses grandes affaires, il mettait au-dessus de tout son P. L. M., qu'il affectionnait particulièrement, qu'il appelait volontiers son joyau. En cette maison il s'était fait un cadre conforme à ses goûts d'artiste, où il passait une grande partie de son temps, au milieu de nous, donnant à tous l'exemple d'un labeur incessant.
Le personnel, dont je suis l'interprète, conservera fidèlement le souvenir de cet éminent Président et l'empreinte de la bonne grâce qu'il voulait voir régner sur son Réseau survivra à sa grande et belle figure."
Monsieur LE Baron Édouard DE ROTHSCHILD, VICE-PRÉSIDENT, lors du COMITÉ DE DIRECTION DES GRANDS RÉSEAUX FRANÇAIS, le 21 OCTOBRE 1925.
"La mort de M. Stéphane DERVILLÉ, Régent de la Banque de France, ancien Président du Tribunal de Commerce, a mis en deuil le monde industriel et financier tout entier: son éminente personnalité est trop connue pour que je doive insister sur l'étendue de la perte que nous éprouvons et qui est si vivement ressentie au sein de notre Comité de Direction.
"Il nous a été enlevé en un temps où, plus que jamais, sa haute compétence, son expérience consommée, son prestige et son ascendant personnel nous devenaient particulièrement précieux et indispensables. Ses qualités incomparables de l'intelligence, du cœur, du caractère, vous les connaissiez, vous avez pu les apprécier et vous avez pu reconnaître avec quel dévouement et quelle modestie il les a mises sans compter au service de son pays dans les hautes fonctions qu'il a remplies successivement.
"A l'industrie nationale des chemins de fer, pendant plus d'un quart de siècle, il s'est consacré tout entier, ne ménageant ni son temps, ni sa peine. Vous savez avec quel zèle infatigable et quelle sagesse prévoyante il activait nos travaux, avec quelle maîtrise il dirigeait nos débats. Grâce à lui, dès l'installation du comité de Direction, le bon ton et la courtoisie s'imposèrent à nos délibérations, donnant à nos discussions l'allure d'une libre controverse toute empreinte d'une aménité convaincante, souvent fine et spirituelle. Avec un désir de conciliation toujours inspiré par le bien public, sa fermeté souriante, puisant dans l'intérêt général sa force de résistance, sut gagner toutes les convictions et, par la confiance qu'il eut le don d'inspirer à tous, parvint à établir le principe bienfaisant de considérer la présence du Commissaire du Gouvernement parmi nous comme un appui, une aide, une collaboration, bien plus que comme une surveillance de notre gestion. Ainsi put s'établir d'une façon définitive l'autorité indiscutable du Comité de Direction, basée sur son indépendance conforme à sa dignité; et ce fut l’œuvre personnelle de M. Stéphane DERVILLÉ.
"Nous sommes tous encore sous le charme de sa parole, de la simplicité et de la clarté de son élocution, véritable forme de l'atticisme dans la langue des affaires, et nous ressentons tous encore l'attraction sympathique qu'exerçaient, sur tous ceux qui l'ont approché, l'aménité de son accueil et son commerce séduisant.
"Le souvenir de notre Président vivra impérissable parmi nous; souvenir de gratitude et d'affection déférente que nous lui portions tous. En exprimant ces sentiments en votre nom, je me fais l'interprète du juste tribut d'hommage qui est dû à sa mémoire, et je vous proposerai d'en transmettre l'assurance à sa famille, avec nos condoléances attristées".
MONSIEUR CHARLES PETIT, PRÉSIDENT du CONSEIL D'ADMINISTRATION DU COMPTOIR CENTRAL DE CRÉDIT A PARIS le 17 OCTOBRE 1925.
"Messieurs,
Depuis sa dernière séance, notre Conseil a été durement frappé par la disparition d'un de ses Membres qui l'honorait grandement M. le Président Stéphane DERVILLÉ.
Depuis plus de trente et un ans, il appartenait à notre Maison; c'est en effet au mois de février 1894 qu'il avait été nommé Membre du Conseil de Surveillance de la Société E. NAUD & Cie; successivement Vice-Président de la Société J. NAUD & Cie, en 1897, il fut élu Président en 1907, en remplacement de M. le Président GOY, décédé. Il cédait le fauteuil de la Présidence en 1908 à M. le Président SOHIER, tout en demeurant membre du Conseil de Surveillance. Il n'a pas cessé depuis de faire partie de notre Conseil d'administration dont il suivait très exactement les travaux.
M. le Président DERVILLÉ occupait dans le monde économique et financier une place hors de pair, et les hommages qui lui ont été rendus le jour de ses obsèques par les Membres les plus qualifiés des grandes Compagnies auxquelles il appartenait, n'ont pu, quelques éloquents qu'ils aient été, que retracer imparfaitement sa carrière féconde et les qualités éminentes qui le distinguaient.
C'est qu'il était de ceux dont la grande figure et la vaste intelligence dominent toutes les situations et qui laissent derrière eux le souvenir de leur éclatant prestige et de leur prodigieuse activité.
Aussi, en parlant de lui aujourd'hui, à mon tour, pour lui rendre les derniers devoirs de notre Société à laquelle il a, pendant de si longues années, apporté les conseils de son expérience consommée et de sa haute autorité, ma voix ne sera-t-elle qu'un écho affaibli de ce tribut d'éloges et d'admiration qui ont magnifié son œuvre.
Et pourtant, vous me permettrez, au milieu de l'émotion qui nous étreint tous, de mêler un souvenir tout personnel, celui du lien qui nous unissait et qui me valut de sa part tant de témoignages de son affection.
Il avait eu pour origine cette communauté de sentiments, née de l'accomplissement du même devoir, au cours des années laborieuses passées à la tête du grand Tribunal que nous avons servi l'un et l'autre avec la même passion, et auquel il avait voué un culte que les années n'avaient pu affaiblir.
Dans cette dernière semaine qui précéda sa mort si soudaine, et pendant laquelle, chaque matin, je me retrouvais près de lui, je le quittais toujours sous le charme de sa parole si prenante où il évoquait, servi par une prodigieuse mémoire, les souvenirs du passé.
Quelle aménité ! Quelle distinction dans sa conversation, tour à tour sérieuse et enjouée, et qui, dans cette intimité, vous captivait et vous enchantait tout à la fois.
Aussi comment s'étonner qu'avec de telles qualités d'esprit et de cœur, rehaussées par une haute culture, et une connaissance approfondie des hommes et des choses, il ait pu fournir cette carrière dont le prestigieux éclat nous éblouit.
Partout, où il a passé, il a marqué sa place et laissé l'empreinte profonde de sa personnalité. Depuis l'Exposition de 1900 où il entrait, après son passage au Tribunal de Commerce, comme un des chefs désignés par le Commissaire Général PICARD, que de postes n'a-t-il pas occupés avec la même maîtrise ! Commissaire Général de l'Exposition de Turin, en 1911, il présidait le Jury Supérieur de l'Exposition des Arts Décoratifs au moment où la mort est venue le surprendre.
Citer parmi les principales Compagnies financières ou industrielles où il tenait la première place, les Sociétés les plus réputées qui se l'étaient attaché, telles que la Banque d'Etat du Maroc, la Banque de Paris et des Pays-Bas, la Compagnie du Canal de Suez, la Compagnie d' Assurances l'Union, la Banque de France, le Conseil de l'Ordre de la Légion d'Honneur, ce ne sont que de étapes de sa belle carrière; mais son orgueil, son joyau comme il disait, c'était la grande Compagnie P. L. M., ce Réseau incomparable auquel, 25 années durant, il consacra le meilleur de lui-même, et vous vous doutez, Messieurs, de ce qu'était ce meilleur chez un homme doué de telle richesse de dons.
Mon Cher Président, mon grand et illustre ami, combien votre perte aura été cruelle pour tous ceux qui ont vécu à vos côtés ! Quels regrets vous leur laissez, mais quels exemples aussi !
Puissions-nous les garder précieusement au fond de nous-mêmes, en nous en inspirant ! Ce sera le moyen d'honorer votre grande mémoire et de conserver pieusement cet héritage si riche que vous nous avez laissé."
Conclusions
Voici donc en résumé son influence, son action pour la France, pour laquelle il s'est donné sans compter.
Vous allez me dire que de beaux éloges que d’admirables sentiments, est-ce vrai ou faux car on ne retrouve pas trace de ce personnage, on ne l’évoque nulle part malgré les injonctions à la cessation d’un injuste oubli.
Démentant la prédiction:
<<Le souvenir vivra impérissable de cet homme qui servait de guide et d'exemple dans tous les domaines de l'existence nationale aussi bien du monde industriel, financier etc. Il ne s’inspira que de l'intérêt général pour le bien public. Il avait le sentiment du beau, la forme de l'atticisme dans la langue des affaires. Son aménité, sa modestie, son amabilité, son dévouement et sa cordialité sont les principaux traits de cet homme. Il savait tendre la main et on pouvait compter sur sa loyauté de caractère>>.
Le nom de Stéphane DERVILLÉ faisant l'objet de cette présentation a été lié nous l’avons vu de très près à l’entourage familial des ROTHSCHILD, ceci à plusieurs reprises et en particulier auprès de Monsieur le Baron Gustave, en 1907, comme collègue au sein du Conseil d'Administration de la Compagnie du Paris à Lyon et à la Méditerranée ou auprès de Monsieur le Baron Édouard, pour les Chemins de fer du Nord qui fit en particulier son éloge funèbre le 7 octobre 1925 et aussi le 21 octobre 1925 lors de la réunion du comité de direction des réseaux.
Cela irait à l'encontre de cet éloge faît par ces ancêtres qui se faisaient "L'interprète du juste tribut de l'hommage du à sa mémoire par le Comité de Direction et pour exprimer sa gratitude et son affection déférente envers sa famille" et de ce fait, je ne doutais pas de son appui.
L’entourage familial des ROTHSCHILD fut interrogé sur les liens ayant pu exister entre lui et cet homme afin de savoir s’il y avait d’autres traces que ces discours.
En réponse à cette demande la famille des ROTHSCHILD s’interroge en quoi elle était concernée, mais ne donnera pas suite. J'espère que ce silence partiel de la famille des ROTHSCHILD n'est pas le reflet du manque de considération envers l'œuvre de Stéphane DERVILLÉ ce qui serait contradictoire avec la reconnaissance précédemment exprimée, le passé méritoire de ce serviteur de la France.
C'est en raison de l'envergure nationale et de l'aura internationale du personnage évoqué qu’une demande de reconnaissance est alors actée.
C'est pourquoi j'ai appuyé cette action, une autre voie fut engagée. Ainsi je me suis confié à Monsieur Le Président de la République, le suprême représentant de la France et le détenteur de la légitimité républicaine, même si cela peut paraître étrange à une époque en manque de références, manque de repères. Mais comment faire pour favoriser son entrée dans l'Histoire. Pour honorer son souvenir, donner son nom à une rue, élever une statue ou voire dévoiler une plaque commémorative, serait ce, ce qu'il y a de plus visible et ainsi refléterait son image, son passé, pour ce serviteur de la France.
Les courriers adressés à l’époque, en juin 2000, au dit Président de la République, au Maire de Paris, au Premier Ministre ont eu des réponses.
De la mairie par: le cabinet du maire, par l’adjoint au directeur, vers la commission ayant en charge d’établir les noms de rue et donc le conseiller technique de la commission des noms de rue.
Du premier ministre par: Le chef de service des interventions vers le ministère de la culture.
Du président de la république par: Le chef du bureau des cabinets et la responsable de la section courrier, vers les archives de France et le directeur des archives.
Du ministère de la culture par: la direction des archives par l’adjointe à la chef du bureau des cabinets, la directrice des archives.
Malgré ces transmissions de courrier à divers interlocuteurs et suite à ces méandres administratifs, je me devais de déposer un dossier auprès du Préfet de Paris mais l’action et la démarche ne furent pas poursuivies.
Une autre démarche en 2001 auprès des éditions du dictionnaire « Larousse », où je demandais quels étaient les critères d’introduction ou de citation d’une notice dans leur livre. Il me fut répondu qu’ils avaient des contraintes de place nécessitant des critères quantitatifs très sévères, « Les industriels et hommes d’affaires mentionnés dans nos dictionnaires le sont parce qu’ils ont donné leur nom à une firme connue à l’échelle mondiale, soit parce qu’ils ont inventé et/ou fabriqué des appareils, des machines, véhicules, etc. ayant marqué l’histoire des techniques ». En y réfléchissant, concernant l’essor du marbre, l’histoire des marbres Dervillé entrent tout à fait dans ces critères.
Par contre il existe sur Wikipédia la page de Stéphane DERVILLÉ, elle fut rédigée par mes soins en 2006.
Pour conclure, afin de commémorer ses actions et ses devoirs pour la France, un minimum de reconnaissance officielle, je crois, serait un rachat de notre communauté, rendre ainsi les derniers devoirs de notre Société à un homme de bien.
C’est un peu l’objet de cette démarche, de ce travail que je vous ai présenté au cours de cette conférence.
Bientôt on célébrera le centenaire de son décès en 2025, ceci pourrait être le support à cette commémoration.
Remerciements aux sources et aides à la recherche
Bibliographie
- D’après Jules HURET (1863-1915) journaliste français, connu pour ses interviews.
- Madame Danièle PRÉVOST vice-présidente de la S.H.A. des 8 e et 17e arrondissements de Paris.
- Madame Claudette JOANNIS « Sarah Bernhardt ‘’Reine de l’attitude’’ », Collection Portraits Intimes, édition PAYOT.
- « Sarah Bernhardt d’André CASTELOT, le club de la femme, édition Rombaldi ».
- « Portrait(s) de Sarah Bernhardt », Bibliothèque nationale de France. Noëlle GUIBERT direction, auteurs: Danielle CHAMAILLARD, Victoria DUCKETT, Anne JAMAULT, Claudette JOANNIS, Chantal MEYER-PLANTUREUX, Mariella RIZZI, Bruno VILLIEN - 2000-2001.
- Le Dictionnaire Historique des Rues de Paris de Jacques HILLAIRET et P .PAYEN-APPENZELLER, aux éditions de Minuit tomes (A-K, L-Z, et Suppl.).
- Cercle Généalogique des Cheminots Bernard CARCEL et son cousin Henri Dropsy.
- Un livre « Hommes et choses du P.L.M. » (Librairie Gourgues de Ginestas 11120).
- « La généalogie de 165 personnalités » à la découverte de leurs racines, de Joseph VALYNSEELE et Denis GRANDO.
- Henri DROPSY descendant de marbriers du Hainaut, fournit à partir du livre du maire de Bellignies (59570) où se situe un musée du marbre, Monsieur DURONSOY, « De pierre et de Marbre ».
- Tribunal de Commerce de Paris, buste salle d’audience de la part de Monsieur REGNARD, Greffier en chef Honoraire du dit Tribunal.
- Livre sur « Le Train Bleu Paris » Edition P.L.U.S. (ISBN.290.8557-01.01991), offert par la responsable de communication, Madame DENIAUD.
- Les archives nationales, légion d’honneur et exposition universelle 1900.
- La ville de Domont, villa Ombreval le livre « Promenade dans Domont, Hier et Aujourd’hui » aux éditions VAHLERMEIL de Gilberte HERLIN, Jean LECUIR et Victor PORCHER.
- Pont Alexandre III, PARIS.
- Le Louvre, les œuvres et statues « grande Aphrodite Drapée » exposée dans la galerie de la MELPOMENE au Louvre à PARIS.
- Banque de France, « nos financiers en robe de chambre » revue biographique illustrée, n°8 du 1 mai 1898, par Monsieur AS et n°14 du 5 octobre 1899 par Monsieur FOCLA.
- La Finance illustrée, « Président du P.L.M. », le 11 décembre 1910, cliché par Pierre PETIT, Banque de France.
- « La vie qui passe », Le Gaulois 5 octobre 1925, Banque de France.
- Les journaux « Le Figaro » et « Le Gaulois » le 8 octobre 1925, Banque de France.
- Les archives départementales de l’Oise, Beauvais et communales de Heilles.
- La mairie de Saint Maurice Montcourronne (Essonne).
- Rédacteur de la notice: Ruth Fiori, fiche: Vieux Paris 1898-1925, le 28/06/2011.
- Société National des Beaux-Arts, catalogue illustré du salon 1901, Bashet Paris 1901.
- Source- Galica.BNF.fr/bibliothèque geneanet.
- Monsieur d'Arjuzon, Président de chambre honoraire au Tribunal de commerce de Paris, « BUSTE DU PRÉSIDENT STÉPHANE DERVILLÉ », mars 2015.
- Musée d'Orsay, Mme Nadège Horner, Documentation des Sculptures, catalogue-des-œuvres, mai 2015.
- L'article d'Octave Uzanne consacré à Joseph Chéret in L'Art et l'Idée n° 5, 1892.
- Le château de Nemours voir une exposition consacrée à la Belle Epoque en mars 2018 de la part de Françoise et Jean Dervillez.
- Exposition au Louvre en 2002, grande Aphrodite Drapée, suite à la visite de Jean Claude Suquet.
- hôtel de Sarah Bernhardt puis Dervillé, 35 et 37, rue Fortuny par Henri VEYRIER et Yvan CHRIS "Département histoire et archéologie de la ville de Paris" mai 2021.
- Dictionnaire par noms d’architectes des constructions élevées à Paris aux XIV XX,
Tome 3 n° 3054 Legrand (Louis Victor) 1996 période 1876-1899-
Démolition construction HP Mme Dervillé » 37 rue Fortuny (17) 1887
- Source : Arts et Techniques des Roches de Qualité -
Revue mensuelle « Le Mausolée » -
Juillet 1965 n° 347 33ieme année
photos personnelles ou d'autres sources: - 1,2,3: Commune de Bellignies, musée du marbre et mairie (59) - 4,5,6,7 : tribunal de commerce de Paris et buste. - 8,9,10,11: restaurant le train bleu gare de lyon, théatre orange et descriptif du restaurant - 11b, Marguerite MORENO de la comédie française, Source : Séries, Petite Histoire de la Carte Postale, Illustrées - Création Jean Baudet - Labo Fournier Frères (Paris 12 ième) 1958-1957, - 11c, Mme RÉJANE dans Mme Sans-Gêne, Source : Séries, Petite Histoire de la Carte Postale, Illustrées - Création Jean Baudet - Labo Fournier Frères (Paris 12 ième) 1958-1957, - 11d : Edmond ROSTAND Source : Séries, Petite Histoire de la Carte Postale, Illustrées - Création Jean Baudet - Labo Fournier Frères (Paris 12 ième) 1958-1957- 12,13, piles gauche du pont alexandre III (taguée 2003) - 14 après grattage (2011),15,16,(1995 de Mme Danielle Tchiboukdjian née Dervillée), - 17, (2003), 18,19 (détails 2011) - 20,21,22 visites de chantier expo 1900 (Don copie de M. Chasles) - Exposition universelle 1900 - 23,24,25,26 exposition universelle 1900, C.A.R.A.N. Paris - 27,28 : Exposition universelle 1900 (Don copie de M. Chasles) - 29,30,31: les cheminées Dervillé (Don copie de M. Chasles) - 32,33 : Les portraits (Don copie de M. Chasles) - 34 (Source Monsieur d'Arjuzon, Président de chambre honoraire au Tribunal de commerce de Paris, « BUSTE DU PRESIDENT STEPHANE DERVILLÉ », mars 2015) - 35, Dessin par Paul Renouard, Société Nationale des beaux-Arts, catalogue illustré du salon 1901, Bashet Paris 1901.(visible sur internet avec mon dossier Wikipédia). - 36 les portraits (Don copie de M. Chasles) ,37,38,39 les portraits (source archives de la Banque de France) - 40, 41 Extrait du livre « Hommes et Choses du P.L.M. » lors de l'anniversaire des 50 ans de la ligne en 1907, au sein du P.L.M. et conseil d'administration, 42, décès son portrait extrait de «l’HOMMAGE de la compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée à son Président 1899-1925 - 43,44 signatures (source : C.A.M.T. Roubaix) - 45,46 :Acte état civil, Acte de naissance 4 mai 1848 à Saint Maurice Montcourronne, acte de décès 4 oct 1925 à Paris XVII - 47,48,49 : mairie de st maurice, église et intérieur de celle-ci -49B - 50,51: A la mémoire de dame Louise Catherine Eudoxie Dervillé BELLAND des COMMUNES - 52 : A la mémoire de Marianne Eudoxie BEZANSON Comtesse de BARRAL de MONTAUVRARD - 53 : intérieur de l'église de St Maurice - 54 : Sculpture de grenouille du lavoir communal de Saint-Maurice-Montcouronne d'Eudoxie Dervillé (getty images Jean Erick PASQUET) - 55,56 : Arbres généalogiques, dervillé, famille sngnier-dervillé - 57: Marc sangnier - 58,59 : moi même et Jean Sangnier et son domicile - 60 : Carte signalétique (source archives de Paris) - 61 : Aspect du siège de 1870 (source archives photothèque Vincennes) - 62,64 : Entreprise de marbre, (Source- Galica.BNF.fr/bibliothèque geneanet) - 63,65 : les usines et procédé, (Source Monsieur DURONSOY, « De pierre et de Marbre ») - 65b,65c,65d,65e,65f : de Mr Sébastien Delcroix, maire adjoint de Pont sur Sambre - 66,67,68 : Mairie et Houdain les Bavay - 69,70,71,72,73,74,75,76,77,78,79,80,81,82,83: A Houdain les Bavay, aspect actuel de l’usine en ruine - 84 : le siége de l'entreprise à Paris sue l'Ourcq - 85 : aspect du quai de Jemmapes à Paris en 1905, (Photo d’Eugène Atget) - 86,87,88,89 : La brèche d’Alep au pied de La Sainte Victoire - 90 : Peinture de John Singer Sargent's 1856-1925, Monsieur Derville's Quarry 1911 Museum of Fine Arts, Boston, USA - 91 : courrier à l'entête dervillé (Delcampe) - 92,93,93b : Carrare - Télérama 3655 p40 à 44, 94 : et Sur la chaîne de télévision "Arte"« paysages d’ici et d’ailleurs » -2014- François Chayé - Carrare, Italie, vu le 23/3/2015 - 95,96,97 : ensemble de la résidence de Boulogne Billancourt et son marbre - 98,99 : Le siège du P.L.M. 88, rue Saint Lazare Paris IX - 100,101: P.L.M. élection de M. Dervillé à la présidence en 1899 (Source C.A.M.T. Roubaix) - 102 : Son allocution lors de sa prise de présidence (Source C.A.M.T. Roubaix) - 103,104 : La présidence du Conseil d’Administration du P.L.M (Source C.A.M.T. Roubaix) - 105 : Migennes dans l’Yonne ou bien le 2 rue Stéphane Dervillé Bat U1 à Montchanin, Saône et Loire, Bourgogne Sud (Don M. Dropsy) - 106,107 : La Tafna journal et chemin de fer Algérien (Source- Galica.BNF.fr/bibliothèque geneanet) - 108,109 : 20 avril 1903, Discours P.L.M. dervillé et réponse du président Loubet (Source Don copie de M. Chasles) - 110 : "le petit parisien" 24 avril 1904 (don M Dropsy) - 111,112 : Inauguration d’un monument aux
morts à la mémoire des agents du P.L.M
(Don M. Dropsy), gare de Lyon à Paris, en (marbre) - 113,114 : La Banque de France, 39, rue croix des petits champs, Paris 1er et le 2 rue Radziwill
- 115,116,117,118 : Banque de Paris, du Maroc, information financières (Source- Galica.BNF.fr/bibliothèque geneanet) - 119,120,121 : 1900, exposition universelle et internationale de PARIS ( Source images google) - 121b : grande Exposition universelle,Source : Séries, Petite Histoire de la Carte Postale, Illustrées - Création Jean Baudet - Labo Fournier Frères (Paris 12 ième) 1958-1957 - 122,123 : Caricatures, (Don M. Chasles) - 124,125 : 1911, exposition internationale des industries et du travail de TURIN (Denys PUECH en bronze 1912
Hommage de gratitude de la section française
au Commissaire du gouvernement Français de la part de Philippe MEIGNIEN Aequitas Lyon) - 126,127,128,129 : Le château de Nemours près de Rouen en mars 2018, où une exposition consacrée à la Belle Epoque et Œuvre de Jules Grün (de la part de Françoise et Jean Dervillez.) - 130,131,132 : demeures, Saint Maurice Montcouronne (91) - 133 : demeures, Le 26 quai de Jemmapes, Paris en 1850 - 134,135 : Adresse légale des établissements Dervillé, 164 quai de Jemmapes à Paris et vue en face du 164 quai de Jemmapes - 136,137,138 : Villa DERVILLÉ à Monticello de Carrara (source : delcampe.net) - 139 : 35 - 37 rue Fortuny Paris 17 ième (Don de Mme Claudette JOANNIS 23 09 2001, photo de 6/2000) - 140,151 :
Maison de Sarah Bernhardt avant transformation en 1891,
(source J. Hillairet et P. Payen-Appenzeller) - 140b : hôtel de Sarah dessin de Trimolet, Carnavalet, D 12014 - 140c : hôtel Dervillé par Chéret- 140d : portrait-croquis de Chéret - 141 : la carte de visite de Stéphane Dervillé - 142,143 : Angle rue Fortuny et Villiers, n°35 et ex n° 37, depuis 1972
- 144 : Vue en 2015,
Le 35 rue Fortuny Paris XVII
(Google street) - 144b : Ugolin et ses enfants de Carpeaux, MMA de New York, 144c : cheminée au pélican de Fremiet, 144d : autre cheminée hôtel dervillé, 144e : intérieur hôtel dervillé, 144f : haut de cheminée du salon , (144c à 144f , source Heni VEYRIER et Yvan CHRIST) - 145,147,148 : La seigneurie d’Ombreval à DOMONT, vue de 2003 - 146,149 : l'entrée du chateau en 1925 et la façade du batiment (source ville de Domont oise) - 150 : Portrait de Sarah Bernhardt
par Félix Nadar,
rue d'Anjou, 1860, B.N.F.
(Arts du spectacle) -151b : Théatre, Sarah Bernhardt, Source : Séries, Petite Histoire de la Carte Postale, Illustrées - Création Jean Baudet - Labo Fournier Frères (Paris 12 ieme) 1958-1957 - 152 : Sarah Bernhardt
et son intérieur rue Fortuny (Source: photo, page 134 du « Portrait(s) de Sarah Bernhardt », Bibliothèque nationale de France) - 153 : De Mucha affiche du P.L.M.
Monaco-Monte Carlo (Source Google et B.N.F ) - 154 :
La pièce de Médée pour Sarah ( Source Google et B.N.F). - 155,156 : cette Aphrodite drapée, Statue acquise en 1996 par le musée du Louvre,
Exposition au Louvre en 2002 et Texte explicatif lors de l’Exposition (Don de M J.C. Suquet, mon cousin) - 157,158,159,160 : œuvre d’Oscar ROTY, l’une à M. OUDIN suite à l’exposition de Turin en 1911 et l’autre à ses collègues du tribunal de commerce de la Seine en 1894. - 161 : 1907, Jules MASSENET "la marche du P.L.M." compose à l’intention de Stéphane DERVILLÉ, président du P.L.M., pour la commémoration des 50 ans (livre des 50 ans : "Hommes et choses du P.L.M" 1907) - 161b : Le doux Massenet, Source : Séries, Petite Histoire de la Carte Postale, Illustrées - Création Jean Baudet - Labo Fournier Frères (Paris 12 ième) 1958-1957 - 162,163 : Conservatoire des Arts et Métiers (Source-gallica.BNF.fr/bibliothèque Geneanet) - 164 : Les beaux - Arts (Source-Gallica.BNF.fr/bibliothèque geneanet) - 165 : Exposition de Lyon, l’industrie de la soie (Source-Gallica.BNF.fr/bibliothèque Geneanet) - 166,167 : Portrait de Stéphane Gaston Ferreyra et Acte de mariage de S. G. Ferreyra (don de Christophe Ferreyra son petit fils) - 168,169,170 : Jeanne CHASLES (Collection Artistique du Vin Désiles – Jeanne Chasles, Opéra – A Berger, Paris Et au centre, février 1900 « une ombre heureuse » ballet - revue Théâtre) - 171 :
l’arbre de descendance - 172,173 : Église saint François de Sales, 15-17 rue Ampère Paris XVII (Photos Source google 2015) - 174,175,176 : Les pierres tombales, St Maurice Montcouronne (91) (Photos prises en décembre 1999) -177: « Le Trouve Tout » La librairie ancienne de la famille Gourgues de Ginestas, Le Somail (11120). 178: Gilles Désiré dit Gosset et Camille Duclert Conservateurs du patrimoineMédiathèque de l’architecture et du patrimoine. Portrait de Stéphane Dervillé (AP90L000695), par l'atelier Pierre Petit et fils (1893-1897), ministère de la Culture (France), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, diffusion RMN-GP
Résumé
Il nait en 1848, Il s’agit d’un homme mondain parisien et capitaine d’industrie à la fois, connu surtout entre 1878 à 1925, exploitant de multiples carrières de marbre et inventeur de mobilier urbain domestique. Cette entreprise a pris l'initiative du mouvement ascensionnel de l'industrie des marbres pour l'usage domestique et décoratif tant intérieur que monumental.
Il fut Président du tribunal de commerce de la Seine, régent de la Banque de France, président du Paris à Lyon et à la Méditerranée et acteur de plusieurs structures bancaires, d’assurances aussi bien nationales qu’internationales.
Il aimait l’art et a favorisé son développement tant auprès des sculpteurs que des expositions universelles. On parcourt sa vie, son œuvre, ses traces, ses liens avec Marc Sangnier, avec Sarah Bernhardt et le tout Paris de l’époque 1900. Il a connu les inondations de 1910. Il a côtoyé président de la république, reine ou roi.
Homme talentueux dans les affaires et un grand humaniste par ailleurs.
Ce personnage bien qu’honoré à l’époque ne fait pas l’objet d’aucun culte reconnu, bientôt on célébrera le centenaire de son décès en 2025.
Biographe,
Michel DERVILLÉ
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